LES DISCOURS DE GISÈLE LALONDE

« ÊTRE FRANCOPHONE, C’EST UN EFFORT DE CHAQUE JOUR »

John Ralston Saul

Tout au long de l’aventure qu’est SOS Montfort, sa présidente, Gisèle Lalonde, prononcera de nombreux discours sur plusieurs tribunes. Michel Gratton, relationniste pour le comité, rédige ses discours selon les intentions de Lalonde. Par exemple, elle lui demande que son discours du Grand Ralliement du 22 mars évoque le célèbre « I had a dream » de Martin Luther King . Elle fait une large part au Règlement 17 de 1912 qui interdisait l’enseignement en français au-delà des deux premières années du primaire. Ce faisant, elle ravive le souvenir d’une lutte linguistique pour l’éducation et la transpose aux soins de santé. La question de l’unité nationale et de l’égalité des peuples fondateurs est aussi abordée. La survie de Montfort devient ainsi l’enjeu de toutes les communautés francophones du Canada. Il ne s’agit plus que de briques et de mortier; la mission d’un hôpital en milieu minoritaire va bien au-delà du bâtiment comme tel, puisque cet hôpital contribue au maintien de la langue française et de sa culture. Outre les discours, Gisèle Lalonde rédigera, en anglais, des lettres personnelles au premier ministre Mike Harris, s’adressant à lui au nom de sa communauté.