LA RÉPONSE POLITIQUE

« ÊTRE FRANCOPHONE, C’EST UN EFFORT DE CHAQUE JOUR »

John Ralston Saul

Les appuis politiques suivront rapidement l’annonce de la fermeture de Montfort. Les députés libéraux provinciaux de la région (Gilles Morin, Bernard Grandmaître et Jean-Marc Lalonde) talonnent le gouvernement lors de la période des questions. C’est le député fédéral d’Ottawa-Vanier, Mauril Bélanger, qui propose Gisèle Lalonde comme présidente de SOS Montfort lors de la réunion extraordinaire du conseil d’administration du 25 février 1997 à laquelle il participe. À la fin de février, Lucien Bouchard, premier ministre péquiste du Québec, s’exprime en faveur du maintien de l’hôpital et en discute lors d’une rencontre bilatérale avec son homologue ontarien, Mike Harris. Après un certain mutisme, le premier ministre Jean Chrétien se dit déçu de la décision et aurait même communiqué avec Harris pour lui faire part de ses préoccupations. Sheila Copps, ministre du Patrimoine, suivra aussi. Le chef de l’opposition libérale à Québec, Daniel Johnson, se rendra à Montfort pour y signer la pétition, tout comme l’ancien premier ministre ontarien, le néo-démocrate Bob Rae. En quelques semaines, la cause de Montfort passe d’un enjeu local à un enjeu national.