L’ACELF, 75 ans à la promotion de l’éducation en français (1947-2022)

Fondée en 1947 et toujours active aujourd’hui, l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF) est le premier organisme à rallier les intervenants du monde éducatif de langue française de l’ensemble du Canada.

Sa création se fait dans le contexte de l’accélération de la croissance des systèmes éducatifs après 1945, alors que l’accès à l’enseignement secondaire et postsecondaire se démocratise. Son originalité tient au fait qu’elle réunit des acteurs communautaires oeuvrant en milieu scolaire dans toutes les provinces, ainsi que les représentants de tous les ministères de l’Éducation provinciaux et territoriaux. Tout en respectant et en valorisant les intérêts particuliers de chaque communauté et les prérogatives provinciales en matière d’éducation, l’ACELF fonde son action sur l’esprit de solidarité linguistique et culturelle qu’elle cherche à cultiver parmi ses membres. Elle tâche de s’affirmer comme l’autorité en matière d’éducation de langue française au pays et sur la scène internationale.

Dès sa fondation et jusqu’aux années 1960, l’ACELF encourage les communautés francophones à concevoir des projets éducatifs distincts tout en s’investissant dans un grand projet collectif. Son implication dans le débat sur la dualité canadienne témoigne de son engagement concret dans la réalisation, par l’éducation, de l’égalité des « deux peuples fondateurs ». Elle incite les gouvernements provinciaux à agir en ce sens. Les bouleversements sociaux et politiques entourant la Révolution tranquille et le débat sur la place du Québec au sein du Canada soulèvent des tensions entre les francophones du Québec et ceux des autres provinces. Les liens se maintiennent néanmoins au sein de l’Association.

Durant les années 1980, l’ACELF s’engage dans une relance. Formant un réseau d’individus et d’organismes dynamique au

service du développement de la culture et de l’éducation en langue française au Canada, elle entend mieux tenir compte des particularités propres à chaque région dans ses efforts pour faire rayonner la culture francophone en milieu scolaire.

Au tournant des années 1990, l’ACELF offre à ses membres une vision collective d’une francophonie en renouvellement, marquée par le pluralisme culturel et identitaire qui caractérise la société canadienne. Afin de poursuivre la (re)valorisation et la préservation de la culture d’expression française, elle initie de nombreux projets multipliant ainsi les occasions de promotion du fait français à la grandeur du pays.

Enfin, depuis 2003, l’ACELF dirige son action vers l’amélioration de la qualité du système éducatif de langue française et elle s’engage davantage dans le domaine de la construction identitaire. Ses initiatives, ses activités de réflexion et de concertation stimulent l’émergence, puis le développement d’une identité culturelle francophone dynamique et un sentiment d’appartenance à la francophonie canadienne chez les élèves, les enseignantes et enseignants, les parents et les directions des écoles francophones.

Pour marquer le 75e anniversaire de l’ACELF, cette exposition met en valeur l’importance de sa contribution au développement d’une conception de l’éducation de langue française comme outil de construction identitaire, d’émancipation sociale et de progrès culturel.


L’ACELF : une tribune unique et un point de ralliement

Répondant à un appel de l’épiscopat canadien pour organiser une association canadienne d’éducateurs catholiques, le Comité permanent de la survivance française en Amérique, devenu le Conseil de la vie française en Amérique en 1956, forme un comité provisoire qui mène à la création de l’Association canadienne des éducateurs de langue française en novembre 1947. La nécessité d’une telle association découle de la croissance rapide des établissements d’enseignement de langue française. Dès son premier congrès en 1948, on prend d’ailleurs conscience de la diversité des expériences éducatives des francophones au Canada. 

Fondée à Ottawa, où elle aura son siège social avant de se déplacer à Québec, l’ACELF devient une tribune unique et un point de ralliement des éducatrices et éducateurs franco-catholiques. En 1965, elle se déconfessionnalise et admet dorénavant des membres « qui ne professent pas la religion catholique », reflétant ainsi les débats intellectuels qui ont cours dans les milieux catholiques canadiens-français depuis déjà plusieurs années, ainsi que le courant mondial de sécularisation qui fait suite aux travaux du Concile Vatican II (1962-1965).

Photographie prise lors du premier congrès qui a eu lieu à Ottawa en août 1948. Première rangée, premier en partant de la gauche, Père Clément Cormier, septième, Louis Charbonneau. Photographe : Office provincial de publicité; Québec Service de ciné-photographie, Ottawa, 1948. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156-S10-SS3-D1-Ph285-1-2. 

[…] l’Association canadienne des éducateurs de langue française, avec tous les droits et les pouvoirs conférés par ladite loi, et pour les fins et objets suivants, savoir : (a) Servir la cause de l’éducation catholique et française au Canada. (b) Susciter l’intérêt et stimuler l’action dans le domaine d l’éducation catholique et française. (c) Favoriser la coopération et la coordination de tous les organismes d’éducation et de tous les éducateurs catholiques et français sur toutes les questions d’intérêt commun. (d) Mettre à la disposition des éducateurs catholiques de langue française un service de renseignement.

Lettres patentes constituant en corporation l’Association canadienne des éducateurs de langue française. E. H. Coleman, Sous-secrétaire d’État, Lettres patentes (original), Ottawa, 2 juin 1948. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156-SA-S1-SS2-D1.

La nouvelle Association sera donc, dans le domaine de l’éducation catholique et française par tout l’Amérique du Nord, un instrument indispensable de cohésion et de force pour l’enseignement à tous les degrés, un centre de vie française inspiré par la saine pédagogie et les principes de base de notre philosophie en éducation; enfin, un puissant médium de renseignements et d’unité nationale.

E.-C. Desormeaux, Président du Comité permanent de la Survivance française en Amérique, en préface du compte rendu du premier congrès tenu à Ottawa, les 27-28-29 août 1948.

En 1968, elle prend officiellement le nom d’Association canadienne de l’éducation de langue française pour traduire l’étendue des domaines de spécialisation de ses membres.

Texte des modifications aux lettres patentes et aux règlements adoptés par le Conseil d’administration qui en recommande l’approbation par l’Assemblée générale spéciale. ACELF, Procès-verbal, Ottawa, 22 août 1967. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156-SA-S1-SS2-D1.


Les congrès annuels de l’ACELF  

Les congrès successifs de l’ACELF ont visé à rassembler, au fil des années, les « forces vives de la francophonie canadienne » dans le domaine de l’éducation française. Les intervenantes et intervenants s’engagent ensemble dans une démarche de réflexion et de concertation. Dès le premier congrès de l’Association, tenu à Ottawa en août 1948, sous le titre « Mission de l’éducateur canadien-français catholique », les thématiques abordées illustrent l’évolution de ses orientations. 

Dans le contexte de la crise constitutionnelle des années 1970, la tension qui existe au sein de la francophonie canadienne fait en sorte que l’ACELF veut amener les uns et les autres à reconnaître leur intérêt commun à contribuer à « l’épanouissement de la culture française dans tout le Canada ». Les congrès des années 1970 et 1980 s’attardent sur la question de l’école française au Canada en tentant de définir ses composantes et son évolution dans un contexte bilingue et pluriculturel. C’est l’amorce d’une réflexion sur les phénomènes de l’immersion et de l’éducation interculturelle ainsi que sur l’ensemble des défis posés par ces phénomènes. 

Les années 1990, traitent, en grande majorité, des effets de la modernité sur les communautés et particulièrement sur l’école de langue française en contextes majoritaire et minoritaire, ainsi que sur le développement de l’identité francophone. À Hull, en août 1993, les congressistes entament une réflexion sur les enjeux de l’intégration des nouveaux arrivants et de la diversité culturelle en milieu scolaire francophone, et de l’apport des nouvelles technologies et de leur application en salle de classe. 

La construction identitaire occupe le champ d’action de l’ACELF depuis le début des années 2000. Le congrès de Vancouver autour du thème « Quoi de neuf en 2009? » offre un programme de conférences et d’ateliers qui mettent en valeur les intersections de l’innovation pédagogique et de la construction identitaire. Dans la dernière décennie, l’ACELF se préoccupe de l’engagement à l’égard de l’identité francophone. En 2017, conviés à Calgary pour le 70e congrès de l’Association sous le thème « Francosphère : agir, créer et penser en français », 517 intervenantes et intervenants ont posé leur attention sur l’insécurité linguistique, la diversité culturelle et la culture francophone dans le numérique.

5e Congrès annuel de l’ACELF, St-Boniface, Manitoba, 1953. Photographe : Gené Gauthier. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACLEF (C156), C156-S10-SS3-D6-Ph258-1-158.


Les publications de l’ACELF : idées, réflexions et action éducative  

Avec le souci de diffuser le savoir et de partager les idéaux qui caractérisent les différentes communautés francophones canadiennes, l’ACELF commence à publier Le Bulletin dès 1955. En 1982, il prend le nom officiel Au fil des jours, avant d’être remplacé par le bulletin électronique L’ACELF en action, en avril 2005. Celui-ci a le mérite d’avoir un format dynamique qui permet à l’Association d’informer régulièrement ses membres sur ses activités. 

Dans le désir de combler un vide au chapitre des publications en milieu éducatif francophone, l’ACELF lance officiellement la Revue de l’ACELF à son congrès annuel de 1970. Dans son premier numéro, publié en décembre 1971, le président général, Mgr Louis-Albert Vachon, dévoile la visée du périodique. Celui-ci se veut d’abord « un instrument de communication, d’information, de rayonnement qui serve de lien mobile et continu entre les organismes, les groupes et les personnes à qui tient à coeur la cause de la langue et de la culture d’expression française ». En conformité avec la mission de l’ACELF, la réflexion collective amorcée dans la Revue a l’objectif d’aider la francophonie canadienne à élucider les situations complexes auxquelles elle est confrontée dans le domaine de la culture et de l’éducation. La revue traite de thématiques diverses, et les actes des congrès annuels de l’ACELF y sont fréquemment publiés. 

En 1989, la Revue de l’ACELF ouvre son 17e volume. Au même moment, l’ACELF envisage un nouveau rôle à la mesure des besoins contemporains de la francophonie canadienne dans le souci de valoriser la diversité qui la caractérise. Considérant la période de restructuration que vit l’ACELF, le comité de rédaction estime que la revue bénéficierait de nouvelles orientations éditoriales. Cette redéfinition amène également un nouveau titre, Éducation et francophonie, qui sera dès lors une revue savante soumise à l’arbitrage par les pairs, ce qui permettra à l’ACELF d’entretenir de meilleures relations avec les chercheuses et chercheurs universitaires. Le comité souhaite également élargir le public cible en présentant des dossiers qui rejoignent les intérêts variés des membres de l’ACELF dans le domaine de l’éducation. Sa vocation est réorientée afin devenir un carrefour d’idées pour faire avancer la réflexion et l’action éducative.


Du Comité de liaison et d’action… à la Fédération des francophones hors Québec (FFHQ)

Au tournant des années 1970, l’ACELF veut se donner une structure pour augmenter sa présence dans toutes les provinces du Canada. Son bureau de direction met sur pied le Comité de liaison et d’action en novembre 1972. Composé du président et du directeur général de chaque association francophone provinciale, y compris le Québec, celui-ci s’intéresse principalement aux questions touchant les groupes minoritaires. Le Comité s’engage à sensibiliser le gouvernement fédéral à l’importance d’une politique de radiodiffusion pour le développement de la culture française au Canada. Il travaille également à l’obtention d’un meilleur budget pour les minorités francophones dans le programme d’Action socioculturelle du Secrétariat d’État. Enfin, il s’implique dans les revendications provinciales pour des écoles francophones. 

Comité de liaison et d’action. ACELF, Bulletin de l’ACELF, vol. II, no 2, s.l., mars 1973. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/29/5.

Aux yeux des organismes francophones rassemblés en comité, le besoin se fait sentir d’avoir un organisme politique pancanadien pour les minorités francophones. À la réunion du Comité du 27 novembre 1975, la Fédération des francophones hors Québec (FFHQ) est née.

Procès-verbal. Comité de liaison et d’action. Procès-verbal. Comité de liaison et d’action. Réunion des 26 et 27 novembre 1975. Denis Tanguay, Procès-verbal, Ottawa, 27 novembre 1975. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156-SA-SS8-SSS3-D7.

« Que soit créée une fédération nationale des francophones hors Québec. »

Proposé par M. Gérard Jolicoeur, appuyé par M. Pierre Arsenault et adopté à l’unanimité lors de la réunion du Comité de liaison et d’action du 27 novembre 1975

Les mémoires de l’ACELF : à la défense du fait français au pays

Oeuvrant pour la cause de la culture et de l’éducation françaises au Canada dans le respect des groupes provinciaux, l’ACELF profite des occasions qui lui sont offertes pour défendre le fait français au pays. Sa proximité avec les organismes provinciaux lui permet de formuler des recommandations précises pour mieux appuyer les différentes communautés francophones. Par ses mémoires, elle présente des recommandations aux diverses instances gouvernementales, prenant ainsi position sur des enjeux qui affectent la francophonie canadienne. 

Parmi les principes sur lesquels repose son action, notons le rôle primordial qu’elle attribue au Québec dans le développement de la francophonie, la reconnaissance des langues et cultures française et anglaise comme fondement de la Confédération, et l’importance de l’éducation pour préserver l’identité culturelle d’un groupe minoritaire. Ses mémoires à la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme (1964), à la Commission canadienne sur l’unité nationale (1978), au Comité mixte permanent du Sénat (1986) s’inscrivent notamment dans ce sens. 

Le Premier ministre Robert Bourassa renouvelle l’appui du gouvernement du Québec envers l’ACELF en 1973.  Photographe inconnu, Québec, 1973. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156-S10-SS3-D33-Ph285-1-77.

Que la constitution canadienne, pour assurer une élémentaire justice à tous, garantisse le droit à l’école française et à l’école anglaise, de même que l’exercice de ce droit, partout au pays.

ACELF, Mémoire à la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme, 27 octobre 1964.

L’ACELF, un instrument de mobilisation collective

Dans le souci d’augmenter le poids du réseau associatif francophone, l’ACELF s’engage dans son expansion. Pendant les années 1970, elle cherche à mieux faire participer la jeunesse aux débats sur l’avenir de la culture française au Canada. Elle crée le Comité Francophonie-Jeunesse et accorde deux places à des jeunes dans son Conseil d’administration en 1972. En 1974, ce comité devient la Fédération nationale des jeunes Canadiens français, aujourd’hui la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF). 

Photographie prise lors du 15e congrès annuel de l’ACELF tenu à Montréal du 8 au 11 août 1962. De gauche à droite, premier, Robert Gauthier, troisième, Louis-Albert Vachon Recteur de l’Université Laval. Photographe : Studio Roger Bédard, Montréal, 1962. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156-S10-SS3-D12-Ph285-1-47.

En effet, l’ACELF en collaboration avec le Comité francophonie-jeunesse, offrait à la jeunesse francophone du pays, la chance de s’interroger et de prendre ses responsabilités comme groupe.


Jeunesse en action. ACELF, Bulletin de l’ACELF, vol. III, no 2, s.l., février 1974. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/29/5.

La Commission nationale des parents francophones (CNPF) est fondée en 1979 lors du congrès annuel de l’ACELF. Cet organisme a la mission d’aider les parents francophones en situation minoritaire dans la défense de l’éducation française. La CNPF jouera un rôle fondamental dans le dossier de la gestion scolaire dans les années 1980 et 1990. 

4e Congrès national de la Commission nationale des parents francophones (C.N.P.F.). ACELF, Bulletin Au fil des jours, s.l., avril 1990. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/29/7.

Enfin, l’intensification de ses activités dans le domaine de la formation du personnel enseignant la porte à participer à la création de l’Alliance canadienne des responsables et des enseignantes et enseignants en français langue maternelle (ACREF), en août 1989.


Faire le bilan de la francophonie canadienne

Dans le contexte de la crise constitutionnelle des années 1970, l’ACELF souhaite aider les francophones minoritaires à améliorer leur situation en plaçant la question de l’éducation française, et de la responsabilité provinciale en la matière, sur la scène publique canadienne. Elle opte pour l’organisation d’une Biennale de la francophonie, tenue à Chicoutimi en août 1975, où les représentants des organismes francophones sont appelés à faire le point sur l’état de la francophonie afin d’entreprendre les actions collectives nécessaires. 

La Biennale conduit l’ACELF à élaborer un plan d’action pour le développement global de l’éducation française au Canada. Adopté au congrès de Vancouver en 1976, le Plan accéléré de développement de l’éducation française présente aux instances gouvernementales les priorités des communautés dans le domaine ainsi que leurs revendications. En 1977-1978, la Revue de l’ACELF publie une série de numéros inspirée des recherches à la base de ce plan. Cette série est mise à jour en 1981 pour faire état des nouveaux progrès dans le domaine.

Première biennale de la francophonie canadienne. ACELF, Communiqué, Québec, 24 février 1975. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/63/1.


Contacts culturels et des « livres du pays »

Les Salons du livre de l’ACELF et son programme de sensibilisation à la lecture sont des initiatives visant à solidifier les liens culturels de la francophonie canadienne. En 1977, l’ACELF entame sa première tournée de Salons du livre à travers le Canada, qui permettra aux francophones vivant en situation minoritaire de garder le contact avec les produits culturels d’expression française. Vingt-huit salons du livre sont organisés à travers le pays entre 1977 et 1980. Ils continueront de jouer un rôle de moteur culturel pour les communautés francophones jusqu’en 1992.

Lire c’est grandir. Les Salons du livre et des produits culturels de l’ACELF. ACELF, Dépliant promotionnel, s.l., 1989. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/104/10.

Les buts poursuivis étaient donc, d’une part, de faire connaître la production canadienne des livres d’expression française, et, d’autre part, d’aider une librairie locale vendant des livres en langue française à mieux faire connaître ce service offert à la population. Il fut donc décidé que seulement les éditeurs canadiens pourraient participer à ces salons et y exposer leur production en langue française […]

Salon du livre canadien d’expression française. Armand Martel, Rapport, s.l., 25 avril 1977. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/103/2.

En examinant les expériences antécédentes, l’ACELF est persuadée de la très grande valeur et de l’impact culturel du Salon du livre auprès des minorités francophones du Canada. Plusieurs réseaux tels les bibliothèques, les commissions scolaires, les écoles ainsi que les membres de la communauté peuvent enfin s’approvisionner et renouer avec la littérature d’expression française.

13e tournée annuelle des Salons du livre de l’ACELF. Saison d’automne 1988 – Ontario. ACELF, Communiqué, Québec, 21 juin 1988. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/104/8.

Le programme de sensibilisation à la lecture « Le livre du pays » de l’ACELF est lancé en 1978. En invitant les élèves du primaire et du secondaire à rédiger des résumés de livres, le programme cherche à développer le goût de la lecture d’œuvres canadiennes-françaises. Les gagnants sont récompensés par des prix en volumes. En date de décembre 1987, plus de 16 000 jeunes y ont participé à travers le pays. Le programme connaît une relance en 1991-1992 avant d’être aboli l’année suivante.

Programme de sensibilisation à la lecture. Statistiques de participation pour l’année 1992, ACELF, Statistiques, s.l., s.d. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/101/9.


Programme de sensibilisation à la lecture « Le livre du pays ». ACELF, Dépliant promotionnel, s.l., s.d. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/101/8.

Échanges francophones : un séjour en francophonie canadienne

En 1989, l’ACELF crée quelques programmes pour nouer des liens entre les francophones du Québec et des autres provinces. Avec la collaboration financière du ministère de l’Éducation du Québec, le Secrétariat d’État du Canada (devenu plus tard le ministère du Patrimoine canadien), l’ACELF organise un programme de voyages-échanges pour les élèves francophones de la fin du primaire et du début du secondaire. Le jumelage de classes du Québec et des autres provinces favorise la consolidation des liens de solidarité dans la francophonie canadienne, ainsi qu’une compréhension mutuelle des réalités vécues.

Alors qu’en 1989-1990, à sa première année, le programme organise quatre jumelages, en 1991-1992 l’ACELF en réalise déjà dix. L’édition 2002-2003 permet à 274 jeunes de séjourner de 8 à 10 jours durant l’année scolaire dans une autre communauté francophone au pays. Des écoles de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba, de la Nouvelle-Écosse et du Québec y participent.

I. Objectifs particuliers

Fournir l’occasion à un plus grand nombre possible de jeunes francophones du niveau intermédiaire (8e année), du Québec et hors Québec de mieux se connaître entre eux, d’apprécier les aspects culturels qui les unissent et les différencient en même temps.

Échanges de jeunes francophones du Canada « Tradition et culture ». Provinces canadiennes, été 1987. ACELF, Proposition de projet, s.l., novembre 1986. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/96/7.

Le voyage sera, pour les élèves, l’occasion de vivre la culture française dans une autre communauté francophone en côtoyant son histoire, sa géographie, son architecture, sa langue, son mode de vie, sa cuisine et ses loisirs.

Candidature de la classe de 6e année de l’école élémentaire publique française Alexandra au voyage échange de l’ACELF 1992-1993. Créateur inconnu, Projet de candidature, London (ON), 1992. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/96/11.

Le programme s’adresse uniquement aux classes de français langue première dans une école reconnue comme étant francophone. Les classes d’immersion française ne sont pas admissibles.


Programme d’échanges d’élèves francophones, 2003. ACELF, Dépliant promotionnel, s.l., 2003. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/99/9.

Les Stages de perfectionnement: « lieu de formation, d’échange et de réflexion »

Mis sur pied à l’été 1990, les Stages de perfectionnement de l’ACELF sont subventionnés par le Secrétariat d’État du Canada et par le Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes du Québec. Berceau de la francophonie, la ville de Québec accueille chaque été, pour une durée de deux semaines, des enseignantes et enseignants de l’élémentaire et du secondaire, des directrices et directeurs d’école et des intervenantes et intervenants en alphabétisation qui souhaitent un ressourcement éducatif et culturel en langue française.

Organisés en différents volets, les stages permettent un échange de connaissances, d’innovations pédagogiques et d’expériences culturelles entre les animatrices et animateurs et les stagiaires. Leur contenu est le fruit du travail d’équipes de pédagogues, de la collaboration des représentantes et représentants des ministères d’Éducation, des directions d’école et des conseillères et conseillers scolaires des provinces et des territoires. Ces stages accentuent notamment le rôle spécifique que l’ACELF attribue à l’éducation dans la construction de la francophonie canadienne comme société globale au-delà des appartenances provinciales.

Nous espérons que le séjour de deux semaines qu’ils vivrons à Québec leur permettra de renchausser leurs racines francophones en même temps qu’ils pourront déployer leurs ailes et se sentir à l’aise au milieu de leurs collègues stagiaires, de leurs collègues animateurs et animatrices d’ateliers et des gens de Québec.

Stages de perfectionnement de l’ACELF. Été 1991. Enseignants du secondaire. ACELF, Projet, s.l., 1991. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/77/4.

Une table nationale de concertation

L’une des grandes réussites de l’ACELF est la création, en 1990, de la Table nationale de concertation sur la programmation scolaire de langue française. Regroupant les responsables provinciaux des programmes d’étude en français, la Table vise à harmoniser le contenu et l’action pédagogiques entre les provinces. Financée par les ministères, elle agit essentiellement comme un « forum national d’échange d’information » en permettant aux délégués de discuter des innovations en matière scolaire. L’ACELF y assume un rôle de liaison. Avec les années, la Table a favorisé la mise en commun des ressources dans le secteur de l’éducation française au pays.

Les ministres de l’Éducation du Canada jugent que le travail de concertation effectué par ce groupe est de première importance pour les communautés francophones. En 1999, la Table est prise en main par le Conseil des ministres de l’Éducation du Canada à la grande déception de l’ACELF, qui en est écartée.

Procès-verbal de la réunion de la Table nationale de concertation pour favoriser la programmation française. Normand Boisvert et Keith Coughlan, Procès-verbal, Moncton (Nouveau-Brunswick), 8 août 1990. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/107/18.

Les membres du Bureau de direction de l’ACELF réunis en novembre 1999 à Québec, ont été pour le moins surpris et déçus que le CMÉC prenne une telle décision sans même consulter les instances de l’ACELF qui ont mis sur pied la Table nationale d’éducation de langue française en 1989.

Lettre à Paul Cappon, directeur général du Conseil des ministres de l’Éducation (Canada). Charlotte Ouellet, secrétaire générale de l’ACELF, Correspondance, Québec, 1er février 2000. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/107/14.

La Semaine nationale de la francophonie

La langue française étant au cœur de l’identité des francophones, l’ACELF estime qu’il est essentiel que son usage fasse l’objet d’une promotion constante et bien articulée. À son 44e congrès qui a lieu à Windsor (Ontario) en août 1992, l’ACELF propose de mettre en œuvre une semaine nationale du français dès mars de l’année suivante. L’ambition du projet est de promouvoir l’utilisation de la langue française et la valorisation de la culture française dans toutes les communautés francophones du pays.

En collaboration avec les provinces, la Semaine nationale de la francophonie devient le tremplin d’une multitude d’initiatives favorisant l’utilisation de la langue française. Les nombreuses activités, telles les concours d’art oratoire, de dictée et de compositions littéraires, complémentaires à la remise des Prix de la francophonie, viennent souligner la créativité des étudiantes et étudiants, ainsi que le travail des enseignantes et enseignants. Cette semaine coïncide avec la Journée internationale de la francophonie, le 20 mars de chaque année.

Semaine nationale du français. Réunion tenue lors du 44e congrès à Windsor. Janine Harvey, secrétaire de la réunion, Compte rendu, s.l., 1er octobre 1991. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/91/4.


« En français…bien sûr! » Cahier de la francophonie canadienne. ACELF, Cahier, s.l., 1993. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/91/7.

L’ACELF considère que le raffermissement de la francophonie canadienne, en tant qu’un tout cohérent, dynamique et rempli de vitalité, repose en grande partie sur une utilisation accrue de la langue française dans l’ensemble des communautés francophones du Canada.

Allocution de Monsieur Normand Boisvert, président de l’ACELF, dans le cadre du lancement de la Semaine nationale de la francophonie. Normand Boisvert, Allocution, Ottawa, 12 novembre 1992. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/91/4.

Stages en enseignement : à la découverte de la francophonie canadienne

En réponse à une pénurie d’enseignants francophones, l’ACELF et l’Université Laval collaborent à la mise sur pied d’un programme innovateur de Stages en enseignement dans les communautés francophones en situation minoritaire. Les étudiantes et étudiants qui fréquentent les facultés d’éducation québécoises ont dorénavant l’occasion de compléter leur stage de formation pratique dans les écoles francophones de l’Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et du Yukon. Les stages, d’une durée de 6 à 9 semaines, commencent au Manitoba en 2001.

Cette initiative permet aux étudiantes et étudiants de recevoir une formation théorique dans un contexte francophone homogène et une formation pratique dans un contexte minoritaire. En plus d’acquérir des connaissances pratiques dans la profession, les stages donnent l’occasion à de jeunes Québécoises et Québécois de prendre conscience des particularités et des défis de l’éducation en français dans les diverses communautés au pays.

Stages en enseignement dans les communautés francophones. ACELF, Dépliant promotionnel, s.l., 2001. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/89/5.

De plus en plus, on entend parler de la pénurie d’enseignants à laquelle font face les conseils scolaires francophones du Canada. Les institutions postsecondaires préparent la relève, mais le nombre d’inscriptions est nettement insuffisant. Plusieurs provinces comptent sur les finissantes et les finissants du Québec et des autres provinces pour combler les postes vacants. En ce qui concerne les Québécois, comme ils sont souvent peu familiers avec la réalité des communautés francophones, ils mettent autant d’énergie à s’adapter qu’à exercer leur métier.


Nouveau projet!!! Stages en enseignement dans les communautés francophones. ACELF, Bulletin Au fil des jours…, vol. 19, no 3, s.l., printemps 2001. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/89/6.

Symposiums : l’enseignement français et l’identité culturelle

En 1993, le président de l’ACELF et professeur à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, Louis-Gabriel Bordeleau, mène une recherche sur les besoins en formation pour le personnel enseignant des écoles de langue française. Cette recherche est à la base de l’organisation d’une série de symposiums régionaux et d’un symposium national au printemps 1996 et à l’hiver 1997. En partenariat avec des institutions universitaires et soutenu financièrement par le ministère du Patrimoine canadien, ces symposiums sont conformes aux objectifs de réflexion, de recherche et d’intervention de l’ACELF.

Partant de l’énoncé qui dicte que l’école, surtout en milieu minoritaire, est investie de la mission fondamentale de développer l’identité culturelle des élèves, les symposiums ont donné lieu à des échanges sur la définition des rôles et des responsabilités des intervenantes et intervenants dans la transmission de cette identité. Le leadership national exercé par l’ACELF encourage notamment la cohésion et la coopération interprovinciale dans le développement de l’enseignement de langue française.

M. Louis Gabriel Bordeleau au 40e congrès annuel de l’ACELF tenu à Ottawa en Ontario du 12 au 15 août 1987. Photographe inconnu, Ottawa, 1987. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACeLF (C156)), C156-S10-SS3-D25-Ph285-1-1168.


La construction identitaire et les
« visages de la francophonie canadienne »

À la fin des années 1990, l’ACELF s’engage dans la production de matériel pédagogique et d’outils favorables à la construction identitaire. Lancée en 1998, la Banque d’activités pédagogiques (BAP) constitue une ressource informatique incontournable rassemblant des activités pour la petite enfance, les élèves du primaire et du secondaire et les apprenants en alphabétisation.

En collaboration avec le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques, et avec l’appui du ministère du Patrimoine canadien et du Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes du Québec, l’ACELF publie un livre d’histoire intitulé Voyage en francophonie canadienne. Lancé lors de son congrès en septembre 2004, il relate les 400 ans de présence francophone au Canada et les multiples « visages » que revêt la francophonie canadienne. Les jeunes sont amenés à prendre conscience de leur appartenance à une communauté francophone pancanadienne caractérisée par une grande diversité culturelle.

En 2006, l’ACELF adopte un nouveau cadre d’orientation en construction identitaire et s’applique dorénavant au développement d’outils concrets d’intervention dans les domaines pédagogique, culturel et artistique.

C’est grâce à des outils pédagogiques tels que « Voyages en francophonie canadienne » que nos élèves peuvent davantage développer le sens d’appartenance à une francophonie qui est nationale et internationale. Cet état d’âme est essentiel à la réussite identitaire de nos jeunes du XXIe siècle.

Ressource « Voyage en francophonie canadienne ». Paul Sherwood de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), Note de service, s.l., 10 décembre 2004. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/106/14.


Rayonnement de la francophonie canadienne à l’international

Au fil des années, l’ACELF modifie ses moyens d’action afin de jouer un rôle d’interlocuteur auprès des agences internationales au nom de l’ensemble des organismes s’intéressant à l’éducation et à la culture françaises au Canada. Son engagement envers le développement de l’enseignement en langue française et de l’enseignement catholique la conduit à assister à diverses réunions internationales d’éducateurs. Dès 1958, et pour plus de 50 ans, l’ACELF participe, par exemple, à la Commission canadienne pour l’UNESCO pour témoigner de l’existence au pays d’une francophonie dynamique.

Photographie de groupe prise lors du 11e congrès annuel de l’ACELF tenu à Chicoutimi du 19 au 22 août 1958. Photographe : Studio E. Bonneau Enr., Chicoutimi, 1958. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156-S10-SS3-D9-Ph285-1-11.

Puisque le rapport [à la Conférence Internationale de l’Instruction Publique] est à peu près muet sur l’apport du Canada français et qu’il ne dit pas un mot de l’enseignement du français et de l’anglais, comme langues secondes, le lecteur peu averti sur l’aspect démographique de notre pays pourrait croire, par ce qui précède, que l’ukrainien est en voie de devenir une des langues officielles du Canada!

[…] que l’ACELF offre sa collaboration à la Canadian Education Association dans la rédaction de ce rapport.

Rapport du délégué de l’ACELF – Robert Gauthier à la XXIIe session de la Conférence Internationale de l’instruction Publique tenue à Genève, du 6 au 15 juillet 1959. Robert Gauthier, Rapport, Ottawa, 10 août 1959. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/41/13.

Symposium du monde associatif francophone d’Amérique. L’envol de la francophonie d’Amérique dans l’espace international du 18 au 20 mars 1993. ACELF, Société nationale des Acadiens (SNA), Conseil de la vie française en Amérique (CVFA), Action pour les Franco-Américains du Nord-Est (ActFANE), Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA), Richelieu International, Programme, Québec, 1993. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds ACELF (C156), C156/75/9.

En collaborant à la réalisation du Symposium du monde associatif francophone d’Amérique qui a lieu à Québec en mars 1993, l’ACELF contribue à la réflexion sur la place de la francophonie d’Amérique du Nord sur la scène internationale. Cet événement réunit les principaux organismes du continent travaillant au développement de la francophonie, ainsi que des représentants des gouvernements fédéral et provinciaux et certaines personnalités de la francophonie internationale. Ces multiples engagements de l’ACELF font rayonner ses idées aussi bien au Canada qu’à l’échelle mondiale.


À propos

L’exposition virtuelle L’ACELF, 75 ans à la promotion de l’éducation en français (1947-2022) est une production du Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF) de l’Université d’Ottawa, en partenariat avec l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF).

Crédits

Recherche, rédaction et conception : Danika Gourgon, candidate au doctorat en histoire, Université d’Ottawa

Révision linguistique: Olivier Lagueux, responsable des publications et de la recherche, CRCCF

Graphisme: Maryne Bélanger

Collaborateurs : Lucie Hotte, directrice du CRCCF, Michel Bock, professeur au département d’histoire de l’Université d’Ottawa, Alice Cocunubova, archiviste de référence, CRCCF, Batoul Atwi, CRCCF, Anne-Sophie Fournier-Plamondon, responsable des archives par intérim, CRCCF, Agnès Collet, adjointe administrative, CRCCF, Marysol Moran, archiviste audiovisuel et photographies, CRCCF, et Ghislain Thibault, archiviste informatique documentaire, CRCCF.

Droits de propriété

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