Aux premières loges

Gilles Provost, pionnier du théâtre professionnel à Ottawa-Gatineau

Table des matières

  1. Introduction
  2. Un théâtre en français des deux côtés de la rivière des Outaouais
  3. Un théâtre, deux visions
  4. Le théâtre dans la région de la capitale nationale dans les années 1950
  5. L’imbécile de Lomer Gouin : pièce fétiche de Gilles Provost
  6. Gilles Provost, comédien
  7. Gilles Provost et le Centre national des Arts du Canada
  8. Les Dévots de la rampe
  9. Le Théâtre du Pont Neuf
  10. Le Théâtre des Lutins
  11. La Compagnie Gilles Provost
  12. Les festivals d’art dramatique
  13. Le Théâtre de la Colline
  14. L’Atelier d’Ottawa
  15. La Comédie des Deux Rives
  16. Gilles Provost à la radio et à la télévision

Introduction

Gilles Provost, acteur, metteur en scène, scénographe, pédagogue et directeur artistique bien connu de la région d’Ottawa-Gatineau, est présent dans le milieu théâtral depuis plus de 60 ans. Il a véritablement été aux premières loges du développement des arts de la scène dans la région de la capitale nationale, fondant de nombreuses compagnies et participant activement à la professionnalisation des pratiques théâtrales au cours des années 1960 et 1970.

Gilles Provost dans L’imbécile, Théâtre des Lutins, photographe inconnu, 1978. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-329.

Né le 21 janvier 1938 à Montcerf, en Haute-Gatineau, Gilles Provost grandit dans la Basse-Ville d’Ottawa, alors qu’il fréquente l’école Guigues puis l’Académie de La Salle. Attiré très tôt par la scène, d’abord comme jeune spectateur, puis comme praticien, Provost étudie le théâtre et la pédagogie à l’Université d’Ottawa (1957-1959) et se joint aux diverses troupes de théâtre amateur de la région d’Ottawa-Hull, dont le Canadian Repertory Theatre, les Dévots de la rampe (1958-1959) et le Théâtre du Pont Neuf. Il va fonder, avec Jean et Hedwige Herbiet, le Théâtre de la Colline (1960-1962) et diriger le Théâtre du Pont Neuf, de 1962 à 1964. Pendant cette période, Provost mettra en scène une dizaine de spectacles, dont plusieurs seront récompensés dans les divers festivals d’art ramatique de la région, événements fort populaires à l’époque. Il travaille aussi en anglais, montant des pièces au Ottawa Little Theatre ou encore au Hibou.

En 1963, Provost s’installe à Montréal et travaille comme régie, assistant à la mise en scène et comédien pour d’importantes compagnies, dont la Nouvelle Compagnie théâtrale (la NCT). Il va également jouer à la radio et à la télévision. En 1968, Provost obtient une bourse du Conseil des arts de l’Ontario afin d’effectuer un stage de mise en scène au Birmingham Repertory Theatre, au Royaume-Uni. De retour à Ottawa en 1969, il prend les rênes de l’Atelier d’Ottawa (1969-1972) avant de fonder deux autres compagnies importantes, le Théâtre des Lutins (1971), compagnie de théâtre jeune public, et la Compagnie Gilles Provost (1974). Avec l’ouverture toute récente du Centre national des Arts du Canada (1969), Gilles Provost aura la chance de jouer dans une quarantaine de roductions et de travailler avec des metteurs en scène de renom, dont André Brassard et, plus tard, Guillermo de Andrea. En 1976, il devient directeur artistique du Théâtre de l’Île, à Gatineau, poste qu’il occupe jusqu’en 2008. Depuis, il a continué à travailler tant comme comédien que metteur en scène, notamment au Théâtre Catapulte (2009), à l’Usine C (2013) et au Théâtre de l’Île (2016). En tout, Gilles Provost a monté près de 200 spectacles des deux côtés de la rivière et même au-delà en plus d’avoir tenu près de 90 rôles.

Cette exposition souhaite mettre en lumière l’intense activité professionnelle de Gilles Provost et son immense contribution à la vie culturelle de la région en retraçant les grandes lignes de sa carrière à partir de ses archives conservées au CRCCF. L’exposition se veut également l’occasion de revenir sur l’histoire du théâtre francophone à Ottawa, sur ses principales compagnies, sur ses principaux acteurs.

retour à la table des matières


Un théâtre en français des deux côtés de la rivière des Outaouais

Toutes les compagnies théâtrales des années 1950, 1960 et 1970 sont
confrontées au même problème : le manque de salles de spectacle adéquates permettant la production et la diffusion d’un théâtre amateur et, surtout, professionnel de qualité. Si le Canadian Repertory Theatre joue à l’auditorium de l’Académie de La Salle et l’École d’art dramatique de Hull, à l’auditorium de l’École technique de Hull, notamment, les compagnies de théâtre amateur des années 1950 et 1960 sont contraintes à une forme d’itinérance et présentent leurs spectacles tant du côté d’Ottawa que du côté de Hull. Ainsi, les Dévots de la rampe, compagnie fondée du côté de Hull, présentent la majorité de leurs spectacles dans la salle appartenant au Ottawa Little Theatre, alors que le Théâtre du Pont Neuf fait l’acquisition du Grenier, petit théâtre de poche d’une soixantaine de places situé dans le parc Jacques-Cartier, à Hull. La compagnie va déménager au Motel de ville de Vanier pour sa dernière saison. Les autres compagnies, dont l’Atelier et la Compagnie Gilles Provost, basées à Ottawa, vont se produire davantage du côté québécois, tant sur la scène du bateau-théâtre L’Escale qu’à l’auditorium du Cégep de l’Outaouais.

Gilles Provost dans Les Noctambules et L’imbécile, Café Prag, Montréal, photographe : Reynald Rompré, mai 1966. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4027.

Au milieu des années 1970, la Compagnie Gilles Provost, l’Atelier et la
Coopérative des chansonniers d’Ottawa s’unissent pour « convaincre la ville d’Ottawa de financer la construction d’une salle professionnelle au deuxième étage de l’édifice central du Marché By1 ». On souhaitait inaugurer le « Théâtre du Vieux-Marché » en 1978, mais le projet ne s’est jamais concrétisé puisqu’en 1976, Gilles Provost est nommé à la direction artistique du tout premier théâtre municipal au Canada, le Théâtre de l’Île, situé à Hull. En investissant cette toute nouvelle salle de théâtre permanente et en ayant finalement accès à une certaine infrastructure et à des fonds récurrents et conséquents, Gilles Provost peut s’engager activement dans son projet de produire un théâtre professionnel et communautaire de qualité dans la région de la capitale nationale en misant sur le répertoire québécois et mondial.

Il faudra attendre jusqu’au début des années 1980 pour la création d’une première salle de spectacle permanente destinée à la production et à la diffusion de pièces de théâtre en français à Ottawa, soit le 12 de la rue York, salle exploitée par le Théâtre d’la Corvée2. Quant à la Nouvelle Scène, elle ouvre officiellement ses portes sur la rue King Edward en 1999.

1 Joël Beddows (2003). L’institution théâtrale franco-ontarienne (1971-1991) : entre mission communautaire et ambition professionnelle, thèse de doctorat (Drama, Theatre and Performance Studies), Toronto, Université de Toronto, p. 126.
2 Ibid.

retour à la table des matières


Un théâtre, deux visions

Au cours des années 1970, le milieu théâtral franco-ontarien se développe de manière importante avec la création d’institutions dont le Théâtre du Nouvel-Ontario à Sudbury (1971), le Théâtre d’la Corvée à Ottawa (1975), le Théâtre de la Vieille 17 à Rockland (1979) et, surtout, Théâtre Action (1972), organisme de service qui appuie le théâtre scolaire, communautaire et professionnel. Cet organisme fédère les autres compagnies et intervenants du milieu théâtral franco-ontarien qui, au courant des années 1970, adoptent une « vision interventionniste », c’est-à-dire que « les créateurs [doivent] […] assujettir leur démarche artistique aux besoins socioculturels de leurs spectateurs1 ». Avec le rapport Savard déposé au Conseil des arts de l’Ontario (CAO) en 1977, le théâtre de création en Ontario français par et pour les Franco-Ontariens est favorisé, laissant de côté des compagnies qui privilégient les oeuvres du répertoire ou encore les compagnies qui sont moins ancrées dans leur communauté, comme l’Atelier et la Compagnie Gilles Provost. Ces deux compagnies, qui sont financées par le CAO ou la Ville d’Ottawa, se produisent surtout du côté de Hull et engagent des artistes de l’Ontario et du Québec, ce qui ne correspond pas aux visées du rapport Savard et aux aspirations de Théâtre Action (TA).

Il faut dire que « la Compagnie Gilles Provost ne s’est jamais intéressée au style de théâtre promu par TA, un théâtre pauvre interventionniste, ou aux recommandations du [r]apport Savard. Elle affirmait plutôt son appartenance aux deux communautés francophones présentes dans la région2 ». Ainsi, la Compagnie Gilles Provost et l’Atelier, dirigé alors par Pierre Collin et Louison Danis, sont soucieux d’offrir un théâtre professionnel de qualité en misant sur les jeunes auteurs québécois et sur le répertoire européen. Si le professionnalisme de ces deux compagnies est sans égal en Ontario français à l’époque, elles s’inscrivent en marge d’un théâtre engagé et citoyen dont les aspirations seront encouragées par les organismes subventionnaires. La Compagnie Gilles Provost et l’Atelier d’Ottawa cessent leurs activités en 1977, alors que de nouvelles compagnies émergent et contribuent notamment à la création d’une véritable dramaturgie franco-ontarienne.

1 Joël Beddows (2003). L’institution théâtrale franco-ontarienne (1971-1991) : entre mission communautaire et ambition professionnelle, thèse de doctorat (Drama, Theatre and Performance Studies), Toronto, Université de Toronto, p. 177.
2 Ibid, p. 125.

retour à la table des matières


Le théâtre dans la région de la capitale nationale dans les années 1950

Programmation de la saison mai/juin 1948 présentée par The Stage Society, première série de 6 pièces mises en scène par Malcolm Morley à L’Académie de La Salle, Ottawa, mai-juin 1948. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS32-D1-2.

Gilles Provost a beaucoup parlé en entrevue de son premier contact avec le théâtre à l’âge de dix ans : « C’était un samedi après-midi. Le 15 mai 1948 pour être exact1 ». En 1948, The Stage Society, « première troupe professionnelle d’Ottawa2 », présentait une pièce en anglais chaque semaine à l’Académie de La Salle et mettait en vedette de jeunes acteurs et actrices tels Christopher Plummer ou Amelia Hall.

Pièces de théâtre montées par la compagnie The Stage Society, Ottawa, 1948-1949. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS32-D1-4.
Pièces de théâtre montées par la compagnie The Stage Society, Ottawa, 1948-1949. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS32-D1-5.
Pièces de théâtre montées par la compagnie The Stage Society, Ottawa, 1948-1949. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS32-D1-6.
Pièces de théâtre montées par la compagnie The Stage Society, Ottawa, 1948-1949. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS32-D1-8.
Pièces de théâtre montées par la compagnie The Stage Society, Ottawa, 1948-1949. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS32-D1-7.
Pièces de théâtre montées par la compagnie The Stage Society, Ottawa, 1948-1949. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS32-D1-9.

La compagnie devient l’année suivante le Canadian Repertory Theatre et Amelia Hall en sera la directrice artistique jusqu’à la fin des activités de la compagnie en 1956. En plus de Christopher Plummer, c’est aussi avec cette compagnie qu’un certain William Shatner commence sa carrière théâtrale. Du côté francophone, au tournant des années 1950, certaines compagnies montréalaises ou françaises présentent leurs spectacles en tournée dans les salles paroissiales, les auditoriums ou les salles de cinéma d’Ottawa et de Hull, mais le manque d’infrastructure de même que la compétition créée par l’avènement de la télévision concourent à favoriser le développement du théâtre amateur local et d’un bassin d’artistes résidant dans la région d’Ottawa-Hull.

Programmation du Canadian Repertory Theatre pour la saison 1949-1950, Académie de La Salle, Ottawa, 1950. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS32-D1-1.
Programme du Ottawa Summer Theatre, Lansdowne Park et Band Shell, 1950. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS40-D1.
Programmation du Peterborough Summer Theatre pour la saison 1955, 22 au 27 août 1955. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS41-D1

Du côté de Hull, justement, René Provost fonde l’École d’art dramatique en 1945. Entre 1945 et 1966, René Provost « dirige ses élèves dans plus de 75 productions3 » et, à partir des années 1950, « fait régulièrement appel à des comédiens professionnels4 ». Les programmes présentés ici témoignent des spectacles que Gilles Provost a vus dans son enfance et son adolescence et qui ont su lui donner une mission, celle de « faire rire et de faire pleurer les gens5 »

1 Denis Gratton (2013). « Gilles Provost, l’homme de théâtre », Le Droit, Ottawa, 19 octobre.
2 Marcel Fortin (1986). Le théâtre d’expression française dans l’Outaouais : des origines à 1967, thèse de doctorat (Lettres françaises), Ottawa, Université d’Ottawa, p. 65.
3 Ibid. p. 246-247.
4 Ibid., p. 249.
5 Gratton, « Gilles Provost, l’homme de théâtre »

Programme de la pièce The Cat and the Canary de John Willard, mise en scène de Sam Payne, The Stage Society, Académie de La Salle, Ottawa, 5 au 9 juillet 1949. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS32-D1-3.
Programme de la pièce Flarepath de Terence Rattigan, The Stage Society, Ottawa, 1949. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS32-D1-10.
The Rivals, pièce présentée par The Stage Society. De gauche à droite : Floyd Caza, Richard Backley, Dale Macdonald, Jack Ammon, Christopher Plummer, Daphne Thompson, Ruth White, Derek Ralston, Betty Leighton, photographe : Newton Ottawa, 1948-1949. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4187.
Cahier du Canadian Repertory Theatre, mois international du théâtre, mars 1952. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS22-D2.
Cahier de l’École d’Art Dramatique de Hull. Présentation de son spectacle annuel Voyage à Washington (Born Yesterday), 18 novembre 1951. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S1-D7.

retour à la table des matières


L’imbécile de Lomer Gouin : pièce fétiche de Gilles Provost

Programme de la pièce L’imbécile de Lomer Gouin, Théâtre du Pont Neuf, 1954. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS3-D9 .
Cahier pédagogique de la pièce L’imbécile de Lomer Gouin, Théâtre des Lutins, 1978. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS1-SSS1-D14-1-1.
Programme de la pièce L’imbécile de Lomer Gouin, Théâtre du Pont Neuf, 2 mars 1963. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS3-D47.

Lomer M. Gouin (1921-1955) est un auteur de théâtre qui, en raison notamment de sa mort prématurée, n’a pas connu le succès ou la reconnaissance de ses contemporains comme Claude Gauvreau, Gratien Gélinas ou Marcel Dubé. Proche d’Alfred Pellan et des auteurs modernes du début du siècle comme Apollinaire ou de Ghelderode, Gouin allie la tragédie à la commedia dell’arte et propose un théâtre stylisé, mais aussi subversif1. Sa comédie L’imbécile est créée pour la première fois en 1954 par Jean Belleau et le Théâtre du Pont Neuf à Ottawa. Gilles Provost assiste à cette représentation et propose une nouvelle mise en scène pour le Théâtre de la Colline en 1961.

Récipiendaire du prix de la meilleure production au Festival de pièces en un acte organisé par René Provost et l’École d’art dramatique de Hull, Provost va monter ce spectacle à au moins 10 reprises au cours des années 1960, 1970 et 1980, tant au Théâtre du Pont Neuf, à la Compagnie Gilles Provost, au Théâtre des Lutins et au Théâtre de l’Île, que dans les divers festivals d’art dramatique de la région. L’une de ses mises en scène de L’imbécile sera diffusée sur les ondes de Radio-Canada le 26 juin 1966.

1 Voir Lomer M. Gouin (2010). La trilogie inachevée : Polichinelle, Pierrot (fragment), L’imbécile, édition préparée et présentée par André-G.Bourassa avec la collaboration de Claude Faribault, Québec, Éditions de L’instant même.

L’imbécile à l’Astolabe, Théâtre des Lutins, photographe inconnu, 1972. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-105.
Gilles Provost dans L’imbécile, Théâtre des Lutins, photographe inconnu, 1978. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-318.
L’imbécile à l’Astolabe, Théâtre des Lutins, photographe inconnu, 1972. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-107.
Programme des pièces L’imbécile de Lomer Gouin et La Musica de Marguerite Duras, mises en scène par Gilles Provost, Théâtre de l’Île, 1er au 6 février 1972. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS4-D3.
« L’imbécile au festival de Hull », section théâtre, 23 février 1961. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS15-D1.
« Le réalisateur montréalais Florent Forget répète avec le Théâtre du Pont Neuf la version télévisée de « L’Imbécile » », Le Droit, 11 mai 1966. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS3-D43 -1.

retour à la table des matières


Gilles Provost, comédien

Claire Faubert et Gilles Provost dans La Musica, Théâtre de l’Île, Bateau-théâtre l’Escale, Hull, photographe inconnu, 1972. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2371.

Dans toute sa carrière, Gilles Provost a joué dans plus de 90 spectacles des deux côtés de la rivière et même au-delà. S’il monte d’abord sur scène à l’Académie de La Salle pendant ses études secondaires, Provost se joint aux diverses troupes de théâtre amateur de la région d’Ottawa-Gatineau dans les années 1950. Il joue notamment avec les Dévots de la rampe, la Société d’art dramatique de l’Université d’Ottawa, le Théâtre du Pont Neuf, le Ottawa Little Theatre et d’autres compagnies avant de partir pour Montréal, où il travaille notamment avec la Nouvelle Compagnie théâtrale.

Françoise Dompierre, Gilles Provost et Mado Sanscartier dans Week-end de Noël Coward, L’Atelier, photographe inconnu, 8 au 13 décembre 1970. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2846.
Odette Leduc, Gilles Provost et René Rozon dans Les suites d’un premier lit d’Eugène Labiche et Marc-Michel, Académie de La Salle (11e), Ottawa, photographe inconnu, 6 au 7 mai 1955. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2556.
Gilles Provost et Louisette Paquette dans Embrassons-nous Folleville ! d’Eugène Labiche et Auguste Lefranc, Académie de La Salle, Ottawa, photographe : Champlain Marcil, 29 avril 1956. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-3070.
Gilles Provost et Rita Lafontaine dans Les Noctambules et L’imbécile, Café Prag, Montréal, photographe : Jean Pierre Leclerc, 8 au 18 décembre 1966. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-3040.
Gilles Provost et Richard Paquette dans Double Régime, Académie de La Salle, Ottawa, photographe inconnu, décembre 1955. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4157.
L’anglais tel qu’on le parle de Tristan Bernard. De gauche à droite : Gilles Provost, Oscar Sauvé, Raymond St-Jacques, Robert Robinson, Richard Paquette, René Rozon, André Gravelle? Gilbert Lavigne? Académie La Salle, Ottawa, photographe : Champlain Marcil, 1956. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4019.

À son retour du Royaume-Uni en 1969, Gilles Provost s’installe à nouveau dans la région afin d’y mener une carrière de metteur en scène et de directeur artistique, mais aussi comme comédien au tout nouveau Centre national des Arts du Canada. Il va de plus jouer au Théâtre de l’Île et pour d’autres compagnies de la région d’Ottawa-Gatineau et de Montréal, comme le Théâtre du Trillium et La Fabrik, dont le spectacle Variations pour une déchéance annoncée mis en scène par Angela Konrad a été présenté à l’Usine C en 2013 et au Festival TransAmériques de Montréal en 2015.

La Nouvelle Compagnie théâtrale, Montréal, mars 1968. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS13-D3-1.
Programme de la pièce Alpha Beta de E.A. Whitehead, Théâtre de l’île, Hull, 1974. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS4-D5.
Programme de la pièce L’aigle à deux têtes de Jean Cocteau, Les Saltimbanques, 16 septembre 1959. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS28-D1.
Programme de la pièce Les caprices de Marianne de Musset, La Nouvelle Compagnie théâtrale, Montréal, [1966-1968]. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS13-D3-2.
Document promotionnel pour la pièce Vu du pont d’Arthur Miller, La Poudrière, Théâtre international de Montréal, 1966. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS43-D1.
Programme de la pièce En circuit fermé de Michel Tremblay, Le Théâtre du Trillium, Ottawa, 16 au 27 septembre 1997. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS16-D1.
Programme de la pièce Le chemin de la Mecque, Théâtre de l’île, Gatineau, 17 novembre au 18 décembre 2010. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS11-D12.
Programme de la pièce Silence en coulisses!, Théâtre de l’île, Gatineau, 7 juillet au 20 août 2016. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS11-D16.

retour à la table des matières


Gilles Provost et le Centre national des Arts du Canada

Programme de la pièce La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, Théâtre du Capricorne; Centre national des Arts du Canada, Ottawa, octobre 1969. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS9-D8.
Programme de la pièce Woyzeck de Georg Büchner, Centre national des Arts du Canada, Ottawa, 15 au 27 avril 1974. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS9-D20.
Programme de G.H.I.B.B., 5 pièces en un acte présentées par le Théâtre français du Centre national des Arts, Ottawa, 3 au 22 avril 1972. Gilles Provost joue notamment dans Oh! les beaux jours de Samuel Beckett aux côtés de Denise Pelletier. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS9-D15.
Programme de la pièce L’éventail de Goldoni, Centre national des Arts, Ottawa, 17 au 22 septembre 1973. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS9-D18.

Ouvert en 1969, le Centre national des Arts du Canada met sur pied une troupe professionnelle francophone, le Théâtre du Capricorne, dont la direction est assumée par Jean-Guy Sabourin. Si cette aventure théâtrale ne dure qu’une saison, c’est tout de même le début d’une longue collaboration entre Gilles Provost et le CNA, alors qu’il joue dans plus d’une quarantaine de productions produites ou coproduites par l’Atelier du CNA ou par le Théâtre français du CNA.

Gilles Provost dans Mozart, opéra, Théâtre français du Centre national des Arts, photographe inconnu, 22 janvier 1986. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4162.
Louis De Santis et Gilles Provost dans La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, Théâtre du Capricorne; Théâtre français du Centre national des Arts, Ottawa, photographe : The Photographers/Ottawa, 30 septembre au 11 octobre 1969. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4035.
Gilles Provost et Raymond Bouchard dans Barouf à Chioggia de Goldoni, Théâtre français du Centre national des Arts, photographe : Guy Dubois, 9 avril au 4 mai 1996. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4174.
Gilles Provost et Hedwige Herbiet dans L’illusion comique de Corneille, Théâtre français du Centre national des Arts, Ottawa, photographe inconnu, octobre 1971. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4025.
Jeanne Sabourin et Gilles Provost dans Les Paons, L’Atelier; Théâtre français du Centre national des Arts, Ottawa, photographe inconnu, 1971. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2868.
Gilles Provost et André Cartier dans La double inconstance de Marivaux, Théâtre français du Centre national des Arts, Ottawa, photographe : John Evans photography, 1978. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4022.
Louis De Santis, Gilles Provost et Jacques Thisdale dans La visite de la vieille dame de Frierdrich Dürrenmatt, Théâtre du Capricorne; Théâtre français du Centre national des Arts, Ottawa, photographe: The photographers/Ottawa, septembre 1969. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4036.

En effet, jusqu’au début des années 1990, le Centre national des Arts avait l’habitude d’embaucher des acteurs établis dans la région pour leurs diverses productions. Ainsi, des acteurs comme Pierre Collin, Louison Danis, Claire Faubert, Luc Thériault et Gilles Provost ont pu demeurer dans la région et travailler quelques textes contemporains, mais surtout des textes issus du répertoire classique, avec de grands metteurs en scène, dont Jean Herbiet, André Brassard, Robert Lepage ou encore Guillermo de Andrea.

Répétition de la pièce Hippydrome de Gaby Déziel-Hupé, produite par Les Jeunes Théâtres du CNA. Sur la photo, on peut voir notamment Richard Gleeson, Lisa Dufresne, Gilles Provost, Daniel Chartrand, André Quesnel et Jean Marc Dalpé, photographe : Fortin Photo Vanier City, 1972. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4129.
Programme de la pièce Exercices de style de Raymond Queneau, Théâtre français du Centre national des Arts, Ottawa, 17 au 27 novembre 1981. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS9-D39.
Affiche de la pièce Les sorcières de Salem d’Arthur Miller, Théâtre français du Centre national des Arts, Ottawa, 9 au 18 février 1989. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS9-D43-2.
Programme de la pièce Oedipe roi d’après Sophocle, Théâtre français du Centre national des Arts, Ottawa, 26 avril au 22 mai 1982. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS9-D40-1.
Prospectus de la pièce Barouf à Chioggia de Carlo Goldoni, Théâtre du Rideau Vert, Montréal; Théâtre français du Centre national des Arts, Ottawa, 9 avril au 4 mai 1996. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS9-D46.
Page 5 de la pièce Oedipe roi d’après Sophocle, Théâtre français du Centre national des Arts, Ottawa, 26 avril au 22 mai 1982. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS9-D40-2.
Programme-maison officiel du Centre national des Arts, Le misanthrope de Molière, prélude, Vol 3, no. 5, p. 2-3, mai-juin 1981. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS9-D37.

retour à la table des matières


Les Dévots de la rampe

Matériel promotionnel pour les pièces Le malade imaginaire, La paix chez-soi et Marions-nous, La Compagnie des Trouvères et Les Dévots de la rampe, 30 mars au 7 avril 1954. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS5-D3 .

Compagnie de théâtre amateur fondée par Pierre Patry en 1952, les Dévots de la rampe commencent par investir le théâtre radiophonique1 sur les ondes de CKCH avant de proposer un premier exercice public important en 19542, puis un autre en coproduction avec la Compagnie des Trouvères d’Edgard Demers, en 1955. Par la suite, la compagnie crée des spectacles de façon régulière jusqu’en 1960 dans les diverses salles de la région, mais surtout dans la salle du Ottawa Little Theatre3.

Programmes des pièces Britannicus de Racine, Le malade imaginaire de Molière et Le don d’Adèle de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy, Les Dévots de la rampe, 1956-1957. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS5-D7.
Programmes des pièces Britannicus de Racine, Le malade imaginaire de Molière et Le don d’Adèle de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy, Les Dévots de la rampe, 1956-1957. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS5-D10-1.
Programmes des pièces Britannicus de Racine, Le malade imaginaire de Molière et Le don d’Adèle de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy, Les Dévots de la rampe, 1956-1957. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS5-D9.
Distribution de la pièce J’y suis j’y reste de Raymond Vinci et Jean Valmy, CKCH et Les Dévots de la rampe, 25 novembre au 6 décembre 1958. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS5-D14.
Programme de la pièce Les jours heureux de Claude-André Puget, Les Dévots de la rampe, novembre-décembre 1955. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS5-D5-1.
Programme de la pièce La maison du printemps de Fernand Millaud, Les Dévots de la rampe, 19 au 20 octobre 1956. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS5-D8.
Distribution de la pièce Au petit bonheur de Marc-Gilbert Sauvageon, mise en scène par Gilles Provost, Les Dévots de la rampe, 31 janvier au 1er février 1958. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS5-D12.
Liste annotée des accessoires utilisés dans la pièce Le don d’Adèle de Barillet et Grédy, Les Dévots de la rampe (Salle académique de l’Université d’Ottawa), 29 janvier au 1er février 1957. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS5-D10-2.

Pierre Patry, le directeur artistique, signe la majorité des mises en scène et certains artistes, comme Gilbert Chénier, Gabbi Guitor, Renelle Venne ou Rhéal Guévremont4, en font très souvent partie. Gilles Provost se joint à la troupe en 1955 comme régie, assistant à la mise en scène, éclairagiste et scénographe, avant d’y travailler comme comédien et metteur en scène.

Décor de la pièce Les jours heureux. Il s’agit du premier décor conçu par Gilles Provost, Les Dévots de la rampe, novembre-décembre 1955. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS5-D5.
Photographie parue dans le journal Le Droit, photographe : Champlain Marcil, octobre 1956. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS5-D8-2.

En 1956, la compagnie décide de créer une autre troupe, l’Éprouvette, que codirige Gilles Provost. Cela permet à un plus grand nombre de membres, et notamment à ceux de la relève, de travailler davantage. Les diverses productions de la compagnie ont été maintes fois primées lors de festivals d’art dramatique de la région. La compagnie cesse ses activités en 1960.

1 Marcel Fortin (1986). Le théâtre d’expression française dans l’Outaouais : des origines à 1967, thèse de doctorat (Lettres françaises), Ottawa, Université d’Ottawa, p. 252-253.
2 Ibid., p. 253.
3 Ibid.
4 Hélène Beauchamp-Rank (1976). « Notes sur les troupes de théâtre dans l’Outaouais », dans Hélène Beauchamp-Rank, Bernard Julien et Paul Wyczynski (dir.), Le théâtre canadien-français, Montréal, Éditions Fides, coll. « Archives des lettres canadiennes », t. V, p. 445
.

Comédiens de la pièce Le Tartuffe de Molière. De gauche à droite : Claudine Laroche, Rhéal Guévremont, Mariette Boulet, Gilbert Patry, Gaby Sylvain, Gilles Provost, Claire Major, Jacques Pilote et Pierrette Provost, Les Dévots de la rampe, photographe inconnu, mai 1958. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2466.
« Comédie amusante et bien jouée », Germain Tardif, Le Droit, 20 octobre 1956. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS5-D8-1.
« Ce n’est pas un adieu ». Photographie prise lors d’une soirée en l’honneur de Pierre Patry à la salle Ritz de Montréal. De gauche à droite : Pierre Patry, Gilbert Chénier, Réginald Bigras et Gilles Provost, Le Droit, photographe : Champlain Marcil , 1957. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS5-D17.

retour à la table des matières


Le Théâtre du Pont Neuf

Fondé en 1953 par Yvon Beaulne, Jean Belleau, Jean-Marie Déry et Yvon Dufour, le Théâtre du Pont Neuf inaugure ses activités avec la création de Polichinelle, de Lomer M. Gouin. Si la compagnie s’ouvre d’abord aux jeunes auteurs québécois, elle va rapidement s’intéresser aux oeuvres du répertoire mondial et même à celles des auteurs d’avant-garde, dont Ionesco ou de Ghelderode1. Plutôt itinérant à ses débuts — le manque de salles fixes étant un problème bien réel pour le développement et la diffusion du théâtre à l’époque —, le Théâtre du Pont Neuf s’installe au Grenier, un théâtre de poche situé dans le parc Jacques-Cartier à Hull, en 1957.

Programme de la pièce Quand le chat n’est pas là de Paul Vandenberghe, mise en scène de Gilles Provost, Théâtre du Pont Neuf, Salle Alfred de Musset, Vanier, 12 au 22 juin 1963. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS3-D24.
Modèles de pages couvertures pour Le Théâtre du Pont Neuf, matériel promotionnel, [1953-1964]. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS3-D44-2 à 5.
Programme de la pièce Les jours heureux de Claude-André Puget, mise en scène par Gilles Provost, Théâtre du Pont Neuf, juillet 1963. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS3-D25.
Programme de la pièce Lorsque l’enfant paraît d’André Roussin, mise en scène par Gilles Provost, Théâtre du Pont Neuf, 5 au 19 juillet 1962. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS3-D45-1.
Déclaration de partenariat de Gilles Provost avec le Théâtre du Pont Neuf, 21 août 1963. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS3-D44-1.
« « Lorsque l’enfant paraît », le 5 juillet, au Grenier », Le Droit, 30 juin 1962. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS3-D45-2.

En 1962, Gilles Provost succède à Jean Belleau à la direction artistique de la compagnie et privilégie la comédie de boulevard. Ses nombreuses mises en scène jouissent d’un grand succès, tant critique que public. La compagnie déménage au Motel de ville de Vanier en 1963 et cesse officiellement ses activités en 1966.

Comédiens de la pièce Les jours heureux de Claude-André Puget. De gauche à droite : Louis Lalande, Louise Dufour, Nicole Pelletier, Josée de St-Victor, Roger Cadieux et Jean-Bernard Guindon, Théâtre du Pont Neuf, Sparks Street, Ottawa, photographe : Champlain Marcil, juillet 1963. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2320.

1 Marcel Fortin (1986). Le théâtre d’expression française dans l’Outaouais : des origines à 1967, thèse de doctorat (Lettres françaises),
Ottawa, Université d’Ottawa, p. 257-258.

retour à la table des matières


Le Théâtre des Lutins

Cahier pédagogique de la pièce Les escargots, Théâtre des Lutins, 1975. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS1-SSS1-D6.
Cahier pédagogique de la pièce Les escargots, Théâtre des Lutins, 1975. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS1-SSS1-D6.

Fondé en 1971 par Gilles Provost et Monique P. Landry, le Théâtre des Lutins était une compagnie de théâtre jeune public qui proposait des spectacles destinés à la tournée dans les écoles de l’Ontario et de l’Outaouais. La compagnie « ne montait que des pièces pour enfants écrites et jouées dans un français dit normatif, et conçues pour être présentées dans des gymnases d’école1 », ce qui a fait en sorte que les conseils scolaires ont privilégié cette compagnie, fort populaire à ses débuts, alors que ses diverses productions ont été vues par des milliers d’enfants. La compagnie s’est également engagée à produire un guide pédagogique complet dès sa première production. Gilles Provost a dirigé le Théâtre des Lutins de 1971 à 1981. Sous sa direction artistique, Provost a mis en scène la majorité des spectacles, privilégiant un répertoire québécois. Il a également encouragé des autrices de la région, dont Gaby Déziel-Hupé
et Hedwige Herbiet, l’une des principales collaboratrices de la compagnie.

Cahier pédagogique de la pièce Le grand cirque dynamique de Raphaël Albani, mise en scène par Gilles Provost, Théâtre des Lutins, 1980. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS1-SSS1-D20.
Résumé du texte de la pièce Sidéral et Polluo de Gaby Déziel-Hupé, Théâtre des Lutins, 1975. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS1-SSS1-D8.

Compagnie destinée à la tournée dans les gymnases, le Théâtre des Lutins ne pouvait créer des productions trop exigeantes sur le plan technique. Cela n’a pas empêché la compagnie de proposer une scénographie réfléchie et des costumes originaux et élaborés. La compagnie a souvent embauché les mêmes concepteurs, dont Robert Paquette (à ne pas confondre avec l’auteur-compositeur-interprète du même nom), Jean-Marie Guay ou Gilles Lalonde, contribuant ainsi à une certaine esthétique propre au Théâtre des Lutins. À partir de 1981, Gilles Provost cède la direction artistique à Monique P. Landry, jusqu’alors directrice administrative de la compagnie, mais demeure membre du conseil d’administration jusqu’à la dissolution de la compagnie, en 2004.

Claude Lavoie, Paul Latreille, Raphaël Albani, Gilles Provost, Loïse Aubin et Claude Jutra, Théâtre des Lutins, photographe inconnu, [1978]. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-245.
Cahier pédagogique de la pièce Le trésor du pirate endormi de Claire Faubert, Théâtre des Lutins, 1977. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS1-SSS1-D12.
Cahier pédagogique de la pièce Le trésor du pirate endormi de Claire Faubert, Théâtre des Lutins, 1977. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS1-SSS1-D12.
Gilles Provost dans Tournebire et le malin frigo de Pierre Morency, Théâtre des Lutins, photographe inconnu, 1971. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-019.
Denis Blais et Claude Marquis dans Marlot dans les merveilles de Pierre Morency, tournée nationale, Théâtre des Lutins, photographe inconnu, 1973. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-189.
Denis Mercier et Pierre Collin dans Marlot dans les merveilles de Pierre Morency, tournée nationale, Théâtre des Lutins, photographe inconnu, 1973. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-190.
Pierre Collin et Gilles Provost dans Marlot dans les merveilles de Pierre Morency, tournée nationale, Théâtre des Lutins, photographe inconnu, 1973. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-191.

Gilles Provost et Claude Jutras ont pu rapatrier certaines archives du Théâtre des Lutins et, en particulier, celles qui concernent les diverses productions de la compagnie au fil des ans. C’est pourquoi le Fonds Gilles Provost contient une bonne partie des archives de la compagnie, dont de nombreux croquis originaux et photographies tirés de l’ensemble des productions du Théâtre des Lutins.

1 Joël Beddows (2003). L’institution théâtrale franco-ontarienne (1971-1991) : entre mission communautaire et ambition professionnelle,
thèse de doctorat (Drama, Theatre and Performance Studies), Toronto, Université de Toronto, p. 185.

Croquis du décor de la pièce Les malheurs de Sophie adaptée par Anne-Marie Riel, Gilles Lalonde (concepteur),Théâtre des Lutins, 1993. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS1-SSS1-D51.

retour à la table des matières


La Compagnie Gilles Provost

Fondée en 1974, la Compagnie Gilles Provost devient rapidement « le symbole d’un professionnalisme sans égal en Ontario français à l’époque1». La compagnie propose sur papier un théâtre de création plutôt que de répertoire, mais Provost ne mettra en scène qu’un seul texte de création d’une autrice de la région, soit Délivrez-nous du mâle. Amen! de Gaby Déziel-Hupé, préférant monter des pièces issues du répertoire québécois2.

Programme de la pièce Même quand on rêve… Ça se passe en français!, spectacle-collage d’Hedwige Herbiet présenté au Théâtre de l’Île par la Compagnie Gilles Provost, 1976. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS4-D9-1.
Programme de Veuf, veuve, veux-tu, trois pièces en un acte présentées par la Compagnie Gilles Provost, 1976. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS4-D10.
Programme de la pièce Même quand on rêve… Ça se passe en français!, spectacle-collage d’Hedwige Herbiet présenté au Théâtre de l’Île par la Compagnie Gilles Provost, 1976. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS4-D9-1.
Gilles Provost dans Alpha Beta, Compagnie Gilles Provost, photographe inconnu, 1974. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2399.
Gilles Provost et Claire Faubert dans Alpha Beta, Compagnie Gilles Provost, photographe inconnu, 1974. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2397.
Lettre circulaire à propos de la pièce Même quand on rêve… Ça se passe en français!, Compagnie Gilles Provost, 1976. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS4-D9-2.

La compagnie « affirm[e] son appartenance aux deux identités francophones présentes dans la région3 » et, ainsi, s’adresse autant au public d’Ottawa qu’à celui de l’Outaouais québécois. L’absence d’un lieu fixe à Ottawa permettant la diffusion d’un théâtre professionnel fait en sorte que les spectacles de la compagnie sont présentés surtout du côté de Hull. La Compagnie Gilles Provost cesse ses activités en 1977, alors que Provost devient directeur artistique du Théâtre de l’Île l’année précédente.

1 Joël Beddows (2001). « Tracer ses frontières », dans Hélène Beauchamp et Joël Beddows (dir.), Les théâtres professionnels du Canada francophone : entre mémoire et rupture, Ottawa, Le Nordir, p. 55.
2 Joël Beddows (2003). L’institution théâtrale franco-ontarienne (1971-1991) : entre mission communautaire et ambition professionnelle, thèse de doctorat (Drama, Theatre and Performance Studies), Toronto, Université de Toronto, p. 125.
3 Ibid.

Photographie de l’équipe de la pièce Le champ des morts. De gauche à droite : Gérard Anderson, Eugène Laurin, Raymonde Provencher, Jean-André Leblanc, Claire Faubert, Renée Beaudoin, Irène Beaudin, Michèle Fairfield, Cécile Déziel, Hedwige Herbiet, Guy Filion, Marie Régnier, Charles Mignault, Renelle Venne, Roger Labelle, Françoise Dompierre, Mado Sanscartier, Denis Chagnon et Gilles Provost, Compagnie Gilles Provost, photographe inconnu, 1975. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2409.
Page 10 et 11 du programme des « Semaines du Théâtre québécois », reprise de la pièce Alpha Beta au CNA,Compagnie Gilles Provost, 1975. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS4-D6.
Programme de la pièce Délivrez-nous du mâle. Amen! de Gaby Déziel-Hupé, présentée au Théâtre de l’Île à Hull par la Compagnie Gilles Provost, 3 au 12 octobre 1975. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS4-D8.

retour à la table des matières


Les festivals d’art dramatique

Les festivals d’art dramatique nationaux, régionaux et « municipaux d’Ottawa et de Hull1 » participent activement, dès les années 1930, à la « valorisation du théâtre comme moyen d’expression de la culture nationale » et ils « constitu[ent] des instances de consécration indéniables2 ». Si l’importance des concours nationaux et régionaux s’estompe au milieu des années 1960, notamment pour des raisons politiques (troupes anglophones avantagées, adjudication faite par un seul juge invité, procédures non suivies, etc.), ils auront permis au théâtre amateur de la région de rayonner au-delà de ses frontières et de se développer véritablement.

Programme du City-Wide Drama Festival, Ottawa, 1er au 2 décembre 1955. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S5-D2.
Programme de la pièce Au petit bonheur, Festival des Arts, Lakeside Gardens, Ottawa, 28 au 31 août 1962. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S5-D8-1.
Programme du Festival d’été de Radio-Canada à Camp Fortune, 26 au 27 juillet 1972. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S5-D13-2.
Gilles Provost, Raymond Accolas et Jean-André Leblanc dans George Dandin de Molière, CNA/Radio Canada, Camp Fortune, photographe inconnu, juillet 1972. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4241.
Lettre adressée à Gilles Provost de la part de Joseph Alphonse Dulude (directeur de la récréation et des parcs) à propos de sa participation au Concours d’art dramatique de Lakeside Gardens, Ottawa, 25 avril 1961. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S5-D14-2.
Programme de la pièce Cyrano de Bergerac, Festival des Arts, Lakeside Gardens, Ottawa, 31 juillet au 4 août 1961. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S5-D7.
Cyrano de Bergerac, mise en scène par Gilles Provost, Festival of the Arts, Lakeside Gardens, Ottawa, photographe inconnu, 31 juillet au 4 août 1961 . Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4228.
Dépliant du Festival d’été de Radio-Canada à Camp Fortune, 26 au 27 juillet 1972. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S5-D13-1.
Programme du One Act Play Festival, Eastern Ontario Drama League, Smiths Falls, Ontario, avril 1963. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S5-D10.
Programme de la pièce Lorsque l’enfant paraît, Festival des Arts, Lakeside Gardens, Ottawa, 21 au 24 août 1962. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S5-D9.

Gilles Provost et les différentes compagnies auxquelles il a collaboré ont remporté de nombreux prix lors de ces festivals. La maison de Bernarda Alba montée par Gilles Provost et le Théâtre de la Colline en 1962 remporte le trophée de la meilleure production au Festival régional d’art dramatique de Kingston. Gilles Provost et sa première version de L’imbécile remporte aussi un prix lors du tout premier festival d’art dramatique de Hull, en 1961.

1 Marcel Fortin (1986). Le théâtre d’expression française dans l’Outaouais : des origines à 1967, thèse de doctorat (Lettres françaises), Ottawa, Université d’Ottawa, p. 268.
2 Ibid.

« View Youngster’s Drama Presentation », The Ottawa Journal, photographe : Dominion Wide, 10 avril 1961. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S5-D14-1.
«  »Au petit bonheur » une pièce qui plaît », Marcel Pepin, Le Droit, 29 août 1962. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S5-D8-2.

retour à la table des matières


Le Théâtre de la Colline

« Une nouvelle troupe locale :  »Le Théâtre de la Colline » », Le Droit, p.6, 12 septembre 1959. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS15-D1-2.

Fondé à Hull en 1959 par Jean Herbiet, Hedwige Herbiet et Gilles Provost, le Théâtre de la Colline ne commence vraiment ses activités qu’en 1961 avec des pièces en un acte présentées au Festival d’art dramatique de Hull organisé par René Provost et l’École d’art dramatique de Hull. C’est à ce moment que Gilles Provost propose sa première mise en scène de l’imbécile, pièce qui l’accompagnera tout au long de sa carrière.

La maison de Bernada Alba de Federico Garcia Lorca, Le Théâtre de la Colline, Salle académique, Ottawa, photographe inconnu, mars 1962. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-3009.
Programme présentant trois pièces en un acte L’ombre de la ravine, La leçon et L’Imbécile, Le Théâtre de la Colline, 1961. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS15-D1-1.
Modèle d’affiche pour la pièce La maison de Bernada Alba de Federico Garcia Lorca, Le Théâtre de la Colline, Salle académique, mars 1962. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS15-D2.
Programme du Eastern Ontario Drama Festival, La maison de Bernada Alba, mise en scène par Gilles Provost, Le Théâtre de la Colline, Salle académique, Ottawa, mars 1962. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS15-D3-1.

En 1962, Provost met en scène la célèbre pièce de Garcia Lorca, La maison de Bernarda Alba, réunissant de très nombreuses comédiennes de la région d’Ottawa-Hull. Cette pièce « constitue, pour le metteur en scène, l’épreuve finale qui le conduit à l’obtention de la licence en diction et en art dramatique sous la supervision de Jean Herbiet1 ». Présentée au concours d’art dramatique régional de l’Est de l’Ontario, la pièce « remporte le prix de la meilleure production2 ». Le Théâtre de la Colline ne produira qu’un autre spectacle, Mademoiselle Julie de Strindberg, avant de cesser ses activités en 1963.

1 Marcel Fortin (1986). Le théâtre d’expression française dans l’Outaouais : des origines à 1967, thèse de doctorat (Lettres françaises), Ottawa, Université d’Ottawa, p. 261.
2 Ibid.

« Le Théâtre de la Colline est vainqueur à Kingston », Le Droit, p.1, 3 avril 1962. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS15-D3-3.
« Ottawa French Group Wins Regional Prizes », The Ottawa Citizen, p.38, 2 avril 1962. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS15-D3-2.

retour à la table des matières


L’Atelier d’Ottawa

Programme de la pièce Le marcheur d’Yves Thériault, mise en scène par Gilles Provost, L’Atelier, 28 au 30 novembre 1969. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS10-D9.

La compagnie de théâtre communautaire l’Atelier d’Ottawa est fondée le 9 novembre 1965 par Muguette Boisvenue, Jacqueline Martin et Jeanne Sabourin. Son mandat est plutôt large : « offrir des cours de formation dans les différentes disciplines de l’art théâtral, réaliser des productions de pièces canadiennes et encourager l’éclosion d’une dramaturgie régionale1 ».

Billet de spectacle de la pièce Les Paons, L’Atelier au CNA, 11 au 13 février 1971. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS10-D13-2.
Robert Paquette et Claire Faubert dans Le fou d’Agolan, L’Atelier à l’Escale, photographe inconnu, 1970. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2835.
Gisèle Morissette, Françoise Dompierre, Claude Marquis, Mado Sanscartier, Gilles Provost, Denise Couture, Roger Labelle, [à l’arrière] Michelle Fortin et Jacques Lemieux dans Week-end, L’Atelier à l’Escale, photographe inconnu, 1970. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2838.
Gilles Provost et Françoise Dompierre dans Week-end de Noel Coward, L’Atelier à l’Escale, photographe inconnu, 1970. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2841.
Jeanne Sabourin et Gilles Provost dans Les Paons, L’Atelier au CNA, photographe inconnu, 1971. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2867.

Gilles Provost en devient le directeur artistique en 1969, à son retour de son stage au Birmingham Repertory Theatre, au Royaume-Uni. Il cherche à professionnaliser les pratiques de la compagnie en « offrant une saison théâtrale composée de plusieurs spectacles2 » et monte quelques textes d’autrices d’ici, comme Jacqueline Martin ou Gaby Déziel-Hupé, mais il privilégie les jeunes auteurs québécois, comme Yves Thériault ou Michel Tremblay, ou encore le répertoire mondial, dont les oeuvres d’Edward Albee ou de Robert Thomas. Il quitte ses fonctions en 1971. L’Atelier d’Ottawa cesse ses activités en 1977.

1 Hélène Beauchamp-Rank (1976). « Notes sur les troupes de théâtre dans l’Outaouais », dans Hélène Beauchamp-Rank, Bernard Julien et Paul Wyczynski (dir.), Le théâtre canadien-français, Montréal, Éditions Fides, coll. « Archives des lettres canadiennes », t. V, p. 446.
2 Joël Beddows (2003). L’institution théâtrale franco-ontarienne (1971-1991) : entre mission communautaire et ambition professionnelle, thèse de doctorat (Drama, Theatre and Performance Studies), Toronto, Université de Toronto, p. 119.

Programme de la pièce 8 femmes de Robert Thomas, L’Atelier, 4 au 8 novembre 1970. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS10-D11.
Programme de la pièce Week-end de Noël Coward, mise en scène par Gilles Provost, L’Atelier à l’Escale, Hull, 8 au 13 décembre 1970. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS10-D12.
Page 4 et 5 de la programmation de la saison février/mars du CNA, L’Atelier, 11 au 13 février 1971. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS10-D13-1.
Présentation des pièces Le fou d’Agolan et Zoo Story dans le journal Le Droit, 1er avril 1970. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS10-D10-2.

retour à la table des matières


La Comédie des Deux Rives

Programme de la pièce Antigone de Jean Anouilh, Société Dramatique de l’Université d’Ottawa, 1er au 3 décembre 1960. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS25-D5.

Fondée en 1887, la Société des débats français de l’Université d’Ottawa est dirigée, de 1922 à 1945, par Léonard Beaulne qui privilégie le répertoire classique. En 1945, « la troupe adopte le nom de Société dramatique de l’Université d’Ottawa1 » et, en 1958, la direction artistique de la troupe est confiée à l’homme de théâtre Jean Herbiet. Gilles Provost, qui joue dans les premiers spectacles montés par Herbiet alors qu’il était lui-même étudiant à l’Université, sera régulièrement invité par la Comédie des Deux Rives, nom qu’adopte la troupe en 1963, pour mettre en scène les diverses productions mettant en vedette les étudiants du Département de théâtre de l’Université d’Ottawa.

1 Hélène Beauchamp-Rank (1976). « Notes sur les troupes de théâtre dans l’Outaouais », dans Hélène Beauchamp-Rank, Bernard Julien et Paul Wyczynski (dir.), Le théâtre canadien-français, Montréal, Éditions Fides, coll. « Archives des lettres canadiennes », t. V, p. 447.

Programme de la Soirée Molière organisée à l’occasion du tricentenaire des Précieuses ridicules, Société Dramatique et la chorale de l’Université d’Ottawa, 18 au 21 novembre 1959 . Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS25-D3.
Programme présentant 3 farces: La joyeuse farce des  »Encore » de Ghéon, La paix chez soi de Courteline et Une demande en mariage de Tchekhov, Société Dramatique de l’Université d’Ottawa, 2 au 4 avril 1959. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS25-D2.
Programme de la pièce L’invitation au château de Jean Anouilh, mise en scène par Gilles Provost, Comédie des Deux Rives, 29 octobre au 2 novembre 2002. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS8-D9.
Programme de la pièce Pâques de Strindberg, mise en scène par Gilles Provost, Comédie des Deux Rives, 12 au 16 février 1985. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS8-D11.
Lise Roy et Gilles Provost dans Une demande en mariage de Tchekhov, Société Dramatique de l’Université d’Ottawa, photographe inconnu, 2 au 4 avril 1959. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-3080.
Comédiens de la pièce Les précieuses ridicules de Molière, Société Dramatique de l’Université d’Ottawa, photographe inconnu, 18 au 21 novembre 1959. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4000.
Publicité et article de presse du journal Le Droit concernant la pièce La belle au bois de Jules Supervielle, présentée par la Société Dramatique de l’Université d’Ottawa, 17 au 19 mars 1960. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS25-D4.
Programme de la pièce Antigone de Jean Anouilh, Société Dramatique de l’Université d’Ottawa, 1er au 3 décembre 1960. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S2-SS25-D5.

retour à la table des matières


Gilles Provost à la radio et à la télévision

Les liens entre la radio et le théâtre sont solides, même dans la région de l’Outaouais. En effet, au début des années 1950, les principales troupes de théâtre amateur sont animées par des animateurs de radio, des cinéastes et des réalisateurs, alors que les bureaux de l’Office national du film du Canada sont situés à Ottawa. On peut penser notamment à Guy Beaulne, Yvon Dufour, Claude Jutra, Pierre Patry, Gilbert Chénier ou encore Rhéal Guévremont. Les Dévots de la rampe, par exemple, vont présenter plusieurs radiothéâtres sur les ondes de CKCH pendant les années 1950 auxquels Gilles Provost participe à titre de comédien.

Publicités parues dans le journal Le Droit pour le Théâtre populaire de CKCH, Hull, théâtre radiophonique, 1958-1959. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S4-D2.
« Entrée libre », Le Droit , 20 octobre 1956. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S4-D1-1.
Programmes d’Entrée libre, théâtre radiophonique, CKCH, Hull, 1956-1957. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S4-D1-2 à 5.
Programmes d’Entrée libre, théâtre radiophonique, CKCH, Hull, 1956-1957. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S4-D1-2 à 5.
Programmes d’Entrée libre, théâtre radiophonique, CKCH, Hull, 1956-1957. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S4-D1-2 à 5.
Programmes d’Entrée libre, théâtre radiophonique, CKCH, Hull, 1956-1957. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S4-D1-2 à 5.
Les concerts du réseau FM stéréo de Radio-Canada, programme annuel, 1991-1992. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S4-D10.
Horaire de diffusion des émissions spéciales dans le cadre des Célébrations Mozart à la télévision et au réseau FM stéréo de Radio-Canada, décembre 1991. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S4-D10-2.
Premier plan, programmation télé de la saison 1979, CBOFT, 1979. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S4-D5.
Premier plan, programmation télé de la saison 1979, CBOFT, 1979. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), P420-S4-D5.

Le déménagement de l’ONF et le développement fulgurant de la télévision fait en sorte que le milieu théâtral outaouais est moins vigoureux au début des années 1960 puisqu’un certain exode des artistes vers Montréal survient à cette époque. Il n’en demeure pas moins que certaines oeuvres théâtrales produites dans la région seront diffusées à la télévision sur les ondes de Radio-Canada, dont L’imbécile de Lomer M. Gouin, montée au Pont Neuf, en 1963. Gilles Provost joue dans quelques projets télévisés au cours de sa carrière, dont la série Laurier, diffusée sur les ondes de Radio-Canada, en 1987.

Gilles Provost et Diane Giguère dans L’Imbécile, Théâtre du Pont Neuf à Radio-Canada, photographe inconnu, 14 mai 1966. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-2359.
Gilles Provost dans Les boucaniers d’eau douce, TV Ontario, photographe inconnu, 1978. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4213.
Garry Plaxton, Margerite Blais, Claude Marquis, Pierre Collin, Claire Faubert, Edgar Fruitier, Yvon Dufour et Gilles Provost dans Les boucaniers d’eau douce, TV Ontario, photographe inconnu, 1977. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Gilles Provost (P420), Ph326-4212.

retour à la table des matières


L’exposition virtuelle Aux premières loges : Gilles Provost, pionnier du théâtre professionnel à Ottawa-Gatineau est une production du Centre de recherche sur les francophonies canadiennes (CRCCF) de l’Université d’Ottawa.

Crédits

Recherche, rédaction et conception : Alexandre Gauthier et Batoul Atwi, archiviste audiovisuel et photographies par intérim, CRCCF.

Conception numérique : Christine Dupuis, responsable des archives, CRCCF.

Révision linguistique: Olivier Lagueux, responsable des publications et de la recherche, CRCCF.

Collaborateurs : Alice Cocunubová, archiviste de référence, CRCCF, Christine Dupuis, responsable des archives, CRCCF, Ghislain Thibault, archiviste des systèmes, CRCCF.

Droits de propriété

Les documents présentés dans l’exposition sont, sauf indications contraires, la propriété de l’Université d’Ottawa. L’utilisation de ces documents est soumise à la Loi sur le droit d’auteur ou aux dispositions contractuelles établies lors de l’acquisition de ces documents par l’Université d’Ottawa.

L’utilisation de ce site et de son contenu, incluant les documents qui y sont présentés, n’est autorisée qu’à des fins pédagogiques, par des enseignants et des élèves, ainsi qu’aux fins d’étude privée et de recherche, à la condition de mentionner la source. Le défaut de mentionner la source et le nom des ayants droit sera considéré comme une atteinte au droit moral, de même que toute modification du contenu de ce site et, individuellement, de chacun des documents présentés.

La reproduction, le téléchargement, la traduction, la conversion, la publication et la diffusion à toutes autres fins et notamment, à des fins de commerce et de publicité, requièrent l’autorisation préalable de l’Université d’Ottawa et, le cas échéant, des autres ayants droit.

Le Centre de recherche sur les francophonies canadiennes a pris soin de vérifier la propriété du droit d’auteur sur le contenu de cette exposition. Toutefois, nous vous invitons à nous faire part de tout renseignement nous permettant de rectifier une erreur ou une omission.

Toutes questions ou demandes au sujet des droits de propriété sur ce site ou sur les documents qui y sont présentés doivent être adressées au Centre de recherche sur les francophonies canadiennes de l’Université d’Ottawa à l’adresse suivante : archives.crccf@uottawa.ca.

retour à la table des matières