Les manuels scolaires et la communauté francophone minoritaire de l’Ontario

Exploration de la collection de manuels scolaires utilisés par les francophones sur le territoire de l’Ontario du CRCCF.


Le manuel scolaire occupe une place privilégiée en éducation, à la fois par sa position stratégique et par l’influence qu’on lui attribue. L’auteur d’un manuel scolaire définit en effet comment chaque groupe y est représenté. Puisque le gouvernement doit approuver quel manuel est utilisé dans la salle de classe, l’information qui y est présentée est donc perçue par l’apprenant comme étant la version « officielle » des faits.

Parallèlement aux luttes qu’ils ont menées afin de créer un système d’écoles francophones en Ontario, les Franco-Ontariens se sont aussi affairés à la rédaction, la production et la distribution de manuels scolaires. Le manuel scolaire est non seulement un outil de transmission des savoirs, mais aussi de construction de la mémoire collective.

Le catalogue de la collection de manuels scolaires utilisés par les francophones sur le territoire de l’Ontario (MASCOFO) offre aux chercheurs la possibilité d’étudier et d’analyser l’évolution des manuels présents dans les écoles de la minorité. Cette collection rassemble 2 497 ouvrages publiés de 1730 à 1994.

Cette exposition aborde différents thèmes liés à la réglementation des manuels scolaires en français en Ontario, la rédaction de manuels en français et la distribution de ces manuels. À travers les exemples de manuels de la collection MASCOFO présentés dans cette exposition ainsi que les documents d’archives servant à contextualiser leur évolution, nous désirons éveiller la curiosité de chercheurs et d’étudiants diplômés aux possibilités de recherche qu’offrent les manuels scolaires.


Découvrez les événements marquants


Notre parcours de la circulaire 14 à la liste Trillium

  1. Les premiers règlements du gouvernement de l’Ontario sur l’utilisation des manuels scolaires
  2. Les manuels en français utilisés pendant la période du Règlement 17
  3. L’École normale de l’Université d’Ottawa et la production de ressources en français
  4. Louis Charbonneau, pourvoyeur de manuels pour les écoles bilingues
  5. L’AEFO et le comité ministériel des manuels, unis pour améliorer la pédagogie de langue française
  6. Des manuels originaux créés pour et par les francophones de l’Ontario
  7. Des maisons d’édition et le CFORP produisent des contenus pédagogiques pour les Franco-Ontariens
  8. Les manuels scolaires au service de l’identité franco-ontarienne
  9. La liste Trillium et la politique d’aménagement linguistique

Les premiers règlements du gouvernement de l’Ontario sur l’utilisation des manuels scolaires

En 1846, Egerton Ryerson, surintendant de l’Éducation pour le Haut-Canada, introduit l’idée de limiter les manuels scolaires dans les écoles en publiant une liste de manuels approuvés par l’État. À sa retraite, le Département de l’éducation de l’Ontario poursuit la publication d’une liste annuelle de manuels scolaires autorisés sous forme d’un document qui prend le nom de circulaire 14, en 1887.

Pendant ce temps, le gouvernement ontarien adopte des mesures de plus en plus vexatoires envers la population francophone visant leur assimilation à la culture anglophone dominante. En 1889, le ministère de l’Éducation de l’Ontario retire tous les manuels rédigés en français de la liste de manuels autorisés. Cette politique vise à promouvoir un système scolaire uniforme sans égard aux droits des francophones. Le gouvernement établit aussi un système d’inspectorat afin de s’assurer que les mesures soient respectées. En 1912, le Règlement 17 vient solidifier la position du gouvernement en interdisant non seulement les manuels en français, mais aussi l’enseignement en français après les premières années du primaire.

Le gouvernement d’Howard Ferguson cesse d’appliquer le Règlement 17 en 1927. La circulaire 46, publiée en janvier 1928, définit le programme d’études dans les écoles bilingues, donc celles où le français est enseigné et utilisé comme langue d’instruction. Au cours des années qui suivent, on procède à la fois à la traduction de manuels scolaires et à la rédaction de manuels scolaires en français. 


Les manuels en français utilisés pendant la période du Règlement 17

Malgré les différentes mesures vexatoires imposées en 1885 et en 1889 par le gouvernement de l’Ontario, l’éducation en français se poursuit, tout comme l’utilisation de manuels en français non autorisés par la circulaire 14.

Les mesures du gouvernement ont peu d’effets sur l’éducation des francophones puisque plusieurs comprennent que les écoles religieuses séparées, de confession catholique, ne sont pas soumises au règlement. Les écoles publiques bilingues se transforment donc peu à peu en écoles séparées, puisque ces écoles sont moins surveillées par les inspecteurs de la province.

En 1912, le gouvernement de l’Ontario instaure le fameux Règlement 17, un règlement faisant de l’anglais l’unique langue d’enseignement des écoles fréquentées par les élèves franco-ontariens, et ce, dès la troisième année. Cette mesure déclenche un mouvement de résistance de la part du clergé et de l’Association canadienne-française d’éducation d’Ontario.

Un rapport de l’inspecteur F. W. Merchant rendu public le 7 mars 1912 s’intéresse aux manuels utilisés en salle de classe. Merchant fait un relevé de l’utilisation de manuels non autorisés dans les écoles bilingues séparées qu’il visite. Il constate que plusieurs écoles utilisent des manuels d’histoire provenant du Québec, dont des manuels produits par des congrégations religieuses.


L’École normale de l’Université d’Ottawa et la production de ressources en français

En 1927, l’École de pédagogie d’Ottawa ouvre une école normale qui sera responsable de former les instructeurs bilingues de la province. Les Franco-Ontariens expriment alors le désir d’utiliser leurs propres manuels. Quelques tentatives sont faites en ce sens durant les années 1930 et 1940. La réalisation, en 1933, d’un modeste recueil d’historiettes par les étudiants de l’École normale de l’Université d’Ottawa en est un exemple.

De plus, le cours de français avancé (Special French) à l’intention des élèves francophones du secondaire nécessite des manuels adaptés. Au début des années 1930, Amédée Bénéteau, directeur de l’enseignement français en Ontario de 1927 à 1937, et le père René Lamoureux, directeur de l’École normale de l’Université d’Ottawa de 1927 à 1955, composent deux manuels pour ce cours de français. En 1930, Recueil de morceaux choisis devient le premier manuel de français avancé au secondaire pour les classes de 9e et 10e année. Le manuel de 11e et 12e année, Lectures choisies, est publié en 1932. L’adoption de ce livre comme manuel est une étape cruciale dans le développement du cours de français dans les écoles secondaires en Ontario.


Louis Charbonneau, pourvoyeur de manuels pour les écoles bilingues

Louis Charbonneau s’est démarqué tout au long de sa carrière dans le monde de l’éducation en Ontario. Enseignant au niveau primaire en Saskatchewan de 1919 à 1923, il devient professeur de pédagogie à l’École normale de l’Université d’Ottawa de 1923 à 1927, et directeur des écoles des comtés de Prescott et de Russell de 1925 à 1927.

C’est à ce titre qu’il entreprend une campagne rigoureuse auprès des écoles afin de faire connaître le programme bilingue de l’Association canadienne-française d’éducation d’Ontario (ACFÉO) en 1925. Ce programme est une tactique discrète de l’ACFÉO dans le but d’amorcer les réformes qu’elle réclamait au gouvernement de l’Ontario. La stratégie de l’ACFÉO au cours des années 1920 porte fruit : en 1927, des concessions sont apportées au Règlement 17 et l’École de pédagogie d’Ottawa ouvre une école normale. Louis Charbonneau sera nommé professeur à l’École normale de l’Université d’Ottawa en 1932, après avoir travaillé quelques années comme inspecteur bilingue.

En 1938, le ministère de l’Éducation offre à Louis Charbonneau le titre de pourvoyeur de manuels scolaires pour les écoles bilingues. Sa tâche est donc de superviser la recherche, la traduction et la rédaction de manuels appropriés afin de les inclure dans la circulaire 46. Charbonneau rédige des guides pédagogiques et s’attaque à l’enseignement du français à l’école bilingue en commençant par la révision et la traduction du matériel d’instruction pour le cours de français. Il est connu comme étant le plus important traducteur de manuels scolaires en Ontario français pendant les années 1940.  

À titre de pourvoyeur de manuels scolaires pour les écoles bilingues, Charbonneau devra composer avec la réforme qui s’opère en 1937. L’une des conséquences de cette réforme est la fusion des cours d’histoire et de géographie en un cours de sciences sociales jusqu’à la sixième année. Pour les francophones, cette réforme est une impasse puisque le ministère ne suggère aucun manuel rédigé en français pour ce cours. Le livre Peuples lointains est la traduction par Charbonneau de l’ouvrage Far Away People de Marion Jane McVeety. C’est le premier manuel de sciences sociales en français à être utilisé légalement dans les écoles élémentaires de la minorité francophone.


L’AEFO et le comité ministériel des manuels, unis pour améliorer la pédagogie de langue française

Le Comité ministériel des manuels et des programmes d’études pour les écoles bilingues de l’Ontario (Comité des manuels) est mis sur pied en 1952 par le ministère de l’Éducation de l’Ontario à la suggestion du directeur de l’enseignement français au ministère de l’Éducation, Robert Gauthier. Les membres du comité se penchent sur la sélection de matériel pédagogique francophone et la conception d’un programme d’enseignement en français. En 1952, Gauthier annonce la traduction du manuel Pirates and Pathfinders et la publication d’un manuel d’arithmétique en français pour la troisième année.

Ce comité travaille étroitement avec l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (l’AEFO). Depuis sa fondation en 1939, l’AEFO œuvre à l’amélioration de la pédagogie de langue française utilisée dans les écoles de l’Ontario français. C’est pourquoi elle décide, en 1945, de créer un comité pédagogique pour se pencher sur l’enseignement de l’histoire et de la géographie.

La création du nouveau Comité des manuels est une occasion parfaite selon l’AEFO de trouver des manuels en français fidèles à l’histoire de l’Ontario français. Roger Saint-Denis, professeur de sciences sociales à l’École normale de l’Université d’Ottawa, prend en charge ce projet. En attendant la production de nouveaux manuels, Saint-Denis recommande les manuels publiés chez les Frères des écoles chrétiennes : À la découverte de notre pays, La vie des pionniers, L’Épopée canadienne et Mon pays pour les cinquième, sixième, septième et huitième années respectivement. Les élèves francophones ont aussi accès à des traductions de manuels scolaires en anglais comme le manuel de Brown, Harman et Jeanneret intitulé Notre histoire, publié en 1952.


Des manuels originaux créés pour et par les francophones de l’Ontario

La création du Comité des manuels encourage les pédagogues franco-ontariens à composer des manuels pour les écoles franco-ontariennes. Pourtant, quelques manuels rédigés pour et par les francophones de l’Ontario existent déjà. En 1939, le manuel d’initiation à la lecture Frou-Frou et Fin-Fin rédigé par le directeur de l’enseignement en français en Ontario, Robert Gauthier, est introduit dans les écoles bilingues. 

Entre 1954 et 1969, un projet pédagogique proprement franco-ontarien se concrétise avec la publication de la collection « Feuille d’érable ». Cette collection complète de manuels scolaires pour la 1re à la 10e année est l’œuvre d’un petit groupe de pédagogues franco-ontariens formé de Laurier Carrière, Albert Saint-Jean, Adélard Gascon et Gérard Dubé.

Le comité des sciences sociales de l’AEFO, formé en 1955, demande aux frères Léon et Charles de la congrégation des Frères des écoles chrétiennes de rédiger les quatre manuels de sciences sociales répondant au programme établi pour les écoles primaires en Ontario. Les auteurs reçoivent l’appui officiel du Comité des manuels et les manuels de la série Histoire de mon pays sont publiés entre 1958 et 1962, à Toronto.

Pour le niveau secondaire, le ministère choisit en 1939 Les lettres canadiennes d’autrefois de Séraphin Marion comme manuel de français avancé pour la 13e année. Le ministère demande à Marion de composer un manuel de français pour remplacer le Recueil de morceaux choisis de Bénéteau et Lamoureux. C’est ainsi que Beaux textes des lettres françaises et canadiennes-françaises de Marion devient, en 1955, le manuel de français avancé de 11et 12e année des écoles secondaires ontariennes.

En 1957, le frère Omer Deslauriers et le docteur Lucien Brault, historien aux Archives nationales du Canada, sont accueillis au sein du Comité des manuels afin de planifier la rédaction de manuels d’histoire pour les élèves de la dixième année en collaboration avec Roger Saint-Denis. Ils soumettent au comité ministériel les ébauches des manuels de neuvième et de dixième année en 1960. Toutefois, on demande à Lucien Brault de réviser le manuel de la dixième année. En 1963, le frère Léon, membre de la congrégation des Frères des écoles chrétiennes, publie Notre héritage européen. Il s’agit du premier manuel en français à être autorisé dans les écoles secondaires ontariennes pour une matière autre que le français. En 1965, le manuel révisé de Lucien Brault intitulé Le Canada au xxe siècle est publié.


Des maisons d’édition et le CFORP produisent des contenus pédagogiques pour les Franco-Ontariens

L’offre de manuels scolaires en français autorisés dans la circulaire 14 augmente avec la création des écoles de langue française. De plus, la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme sensibilise le gouvernement fédéral à l’importance de l’éducation dans la langue de la minorité. En 1969, Ottawa adopte la Loi sur les langues officielles, qui annonce l’égalité du français et de l’anglais dans les institutions du gouvernement fédéral. La loi crée un programme de subventions pour les organismes communautaires et inclut d’importants transferts dans le but de soutenir l’éducation de langue française.

Carte « Pourquoi pas du français? » Le Carrefour, Document textuel, s.l., [1969]. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Association canadienne-française d’Ontario (C2), C2B1_22-96.

Pendant ce temps, des organismes francophones font leur apparition dans le monde de la publication littéraire et de la production de matériel éducatif. En 1973, la maison d’édition Prise de parole est fondée à Sudbury. Elle se spécialise dans la publication d’œuvres franco-ontariennes en plus de rendre accessible, par la traduction, des œuvres importantes d’auteurs canadiens-anglais et des Premières Nations. Un an plus tard, le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP) naît à Ottawa. Le CFORP assure la conception et la distribution d’outils pédagogiques afin de combler un manque dans les écoles de langue française de l’Ontario.

Réunion du Bureau des gouverneurs, 1973-1976; projet d’Initiation locale intitulé Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques, p.1. Association française des conseils scolaires de l’Ontario, Document textuel, Ottawa, 15 octobre 1973. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (C108), C108-1-3-2d1.

Malgré tout, la production de manuels scolaires francophones en Ontario accuse un retard par rapport aux maisons d’édition québécoises. C’est que les maisons d’édition doivent d’abord investir et prendre des risques afin de faire leurs preuves et obtenir des contrats d’impression. C’est ce que fait Prise de parole en décidant d’investir 50 000 $ pour la production du Manuel de sciences pour la septième et la huitième année rédigé par Alcide Gourd. Il faut aussi mentionner que le gouvernement de l’Ontario investit des sommes importantes dans la production de manuels par le biais du Fonds de la langue française. Malgré ces efforts, les manuels produits par des auteurs ontariens sont imprimés principalement dans des maisons d’édition du Québec.


Les manuels scolaires au service de l’identité franco-ontarienne

Certains curriculums, comme le cours d’histoire, sont une ressource puissante pour façonner l’identité et les relations intergroupes au sein de toute société. Ce cours joue un rôle important dans la formation d’une mémoire du passé. Dans le cas des écoles de langue française en Ontario, l’un de ses mandats est de favoriser le développement d’un sentiment d’appartenance envers la communauté franco-ontarienne.

Des contenus d’apprentissage concernant la francophonie ontarienne sont intégrés dans le cours d’histoire ou de citoyenneté canadienne. De plus, il existe un cours intitulé « L’Ontario français » offert aux élèves de la 12e année. Puisqu’il s’agit d’un cours optionnel, son offre n’est pas garantie dans toutes les écoles de la province.

Au cours des années 1970, l’AEFO crée la collection « Pro-F-Ont. », dont le développement sera par la suite repris par le CFORP. Depuis 1980, plusieurs historiens ont publié des ouvrages sur l’histoire franco-ontarienne destinés aux écoles afin de servir à l’enseignement du cours « L’Ontario français », mais aussi afin de faire prendre conscience aux élèves et aux enseignants du rôle des francophones dans l’histoire de l’Ontario et du Canada.


La liste Trillium et la politique d’aménagement linguistique

En 1997, le gouvernement de Mike Harris adopte la loi 104. Celle-ci octroie aux communautés francophones la pleine gestion de leurs écoles grâce à des structures administratives entièrement de langue française. Les écoles de langue française en Ontario sont regroupées sous douze conseils scolaires, soit quatre conseils publics et huit conseils catholiques.

«Justice pour les Francos-Ontariens». Macaron blanc. Créateur inconnu, Objet, s.l., s.d. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Jacqueline-Pelletier (P85), M167-6/64.

« L’aimer c’est…lui parler français». Macaron blanc. Créateur inconnu, Objet, s.l., s.d. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Jacqueline-Pelletier (P85), M167-6/9.

« Pourquoi pas étudier en français au postsecondaire? » Macaron blanc. Ministère des Collèges et Universités, Objet, s.l., s.d. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Jacqueline-Pelletier (P85), M167-6/26.

«350 ans de présence francophone en Ontario». Macaron blanc. Créateur inconnu, Objet, s.l., s.d. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Jacqueline-Pelletier (P85), M167-6/73.

En 2002, la Liste Trillium remplace la circulaire 14 après 113 ans d’existence. Celle-ci offre un processus simplifié en ligne pour l’approbation de manuels scolaires en anglais et en français. En vertu de la Loi sur l’éducation, les enseignants doivent s’assurer que les manuels utilisés dans leurs salles de classe sont approuvés. Tous les manuels qui apparaissent sur la liste Trillium couvrent au moins 85 % des connaissances et des compétences que les élèves doivent acquérir selon le curriculum.

Le ministère de l’Éducation de l’Ontario se dote, en 2004, d’une Politique d’aménagement linguistique (PAL) ayant pour but de s’assurer que l’ensemble des institutions responsables de l’éducation en langue française dans la province adopte une même ligne de conduite afin d’assurer la protection, la valorisation et la transmission de la langue et de la culture françaises. De plus, le curriculum en français des écoles ontariennes n’est pas une copie conforme de celui qui est offert en anglais afin d’accorder un certain degré de flexibilité quant à la représentation de la communauté francophone. Bref, il arrive désormais que des manuels soient disponibles en français seulement afin d’accommoder la version française du curriculum.


L’exposition Les manuels scolaires et la communauté francophone minoritaire de l’Ontario porte sur différents thèmes concernant la réglementation autour des manuels scolaires en français en Ontario, la rédaction de manuels en français et la distribution de ces manuels. À travers les exemples de manuels de la collection MASCOFO présentés dans cette exposition ainsi qu’à travers les documents d’archives servant à contextualiser leur évolution, nous désirons éveiller la curiosité de chercheurs et d’étudiants diplômés aux possibilités de recherches qu’offrent les manuels scolaires.


À propos

L’exposition virtuelle Les manuels scolaires et la communauté francophone minoritaires de l’Ontario est une production du Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF) de l’Université d’Ottawa et de la Faculté de l’éducation de l’Université d’Ottawa.

Crédits

Recherche, rédaction et conception: Hélène Boulay, étudiante à la maîtrise, Faculté de l’Éducation et Alice Cocunubová, archiviste à la référence, CRCCF.

Révision linguistique: Olivier Lagueux, responsable des publications et de la recherche, CRCCF

Graphisme: Maryne Bélanger

Collaborateurs : Batoul Atwi, CRCCF, Camille Crevier-Lalonde, CRCCF, Kathleen Durocher, agente de soutien à l’édition, CRCCF, Anne-Sophie Fournier-Plamondon, responsable des archives par intérim, CRCCF, Anne Mauthès, adjointe administrative, CRCCF, Marysol Moran, archiviste audiovisuel et photographies, CRCCF, Geneviève Piché, responsable des archives, CRCCF, Ghislain Thibault, archiviste informatique documentaire, CRCCF.

Droits de propriété

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